Les membres de la Coalition guinéenne pour la cour pénale internationale (C. C. G. P. I) étaient en conférence de presse ce jeudi 24 septembre 2020 à Conakry. Dans le but d’exprimer avec regret la commémoration des onze (11) ans des massacres du 28 septembre 2009 sans aucun procès pour situer les responsabilités d’unepart. Aussi tirer la sonnette d’alarme sur la situation sociopolitique actuelle du pays qui serait selon eux en train de conduire vers une insurrection populaire d’autrepart.
L’événement du 28 septembre 2009 était organisé par les acteurs sociopolitiques du pays pour s’opposer à la candidature de Moussa Dadis Camara à l’élection présidentielle de janvier 2010. Une organisation qui avait tourné au revers et a enregistré environ cent cinquante (150) morts, des dizaines de femmes violées, des portées disparues, des blessés et un important dégât matériels selon des rapports des organisations des droits de l’homme.À ces faits, la CGCPI, invite l’ouverture d’un procès juste et équitable.
« Beaucoup de victimes sont décédés, certains sont malades et vivent dans la précarité la plus absolue. Pour toutes ces raisons, la CGCPI exhorte le gouvernement guinéen à allouer une indemnité provisoire aux victimes des massacres du 28 septembre 2009, ce en attendant la tenue du procès dans cette triste affaire. S’agissant de la tenue du procès, la CGCPI souhaite que le procès se tienne en Guinée et dans les meilleurs délais. La tenue d’un tel procès permettant de lutter contre l’impunité dans notre pays », a lu Oumou Salématou Bah membre de la CGCPI.
Par ailleurs, parlant de la situation sociopolique, la Coalition guinéenne pour la cour pénale internationale dit être au regret de constater les répressions sanglantes faites aux opposants du changement constitutionnel de 2020 et la prétention du président de la République de vouloir briguer un autre mandat, ce qui pourrait selon eux entraîner le pays vers le chaos.
À ce dossier, l’information a été clôturée le 25 juin 2019 devant la cour suprême avec treize (13) accusés, quatre cent trente (430) victimes entendues, quinze (15) témoins auditionnés et l’Etat guinéen promet de financer ledit procès à hauteur de 77 % dont 78 milliards de francs guinéens sont retenus comme budget prévisionnel.
Maké FOFANA