Le président de la Haute Autorité de la Communication (HAC) vient de procéder au tirage au sort des partis politiques pour le passage sur la télévision nationale au compte du journal de campagne. Classée en huitième position, l’UFDG dénonce déjà l’exclusivité accordée à la RTG et l’exclusion de la presse privée.
Pour le chargé de communication de l’UFDG, cette sélection de la HAC émet des inquiétudes et disfonctionnements durant la campagne.
« Quand on dit que la presse privée ne fait pas partie de l’espace médiatique guinéen qui doit être réglementé, ça veut dire qu’on laisse plus de l’aptitude aux partis qui ont plus de moyens, d’avoir accès à plus de médias et de temps d’antenne que les partis qui seront moyens dotés économiquement. Ça, c’est un dysfonctionnement. Dans tous les pays du monde, le temps d’antenne est reparti entre tout le monde », fustige Ousmane Gaoual Diallo.
Dans sa communication, Yacine Diallo, interdit aux candidats de tenir des propos incendiaires. Et exige aux médias privés d’assurer la retransmission de l’élément tel produit par la télévision nationale. Pour Ousmane Gaoual, cette affirmation du Président de la HAC porte une enfreinte à la déontologie du métier du journaliste et aussi pour les adversaires du parti du pouvoir.
« L’autre chose qui ressemble à la censure, c’est lorsque, dans sa présentation, le président dit par exemple quand on dit que quelqu’un est menteur ça va ne pas passer, je pense que l’UFDG ne passera pas parce qu’on est gouverné par un menteur. Nous sommes gouvernés par des menteurs, si nous dénonçons ça et que ça va être coupé, alors l’UFDG ne passera pas », a-t-il ajouté.
Mariam KANTE