L’ancien Premier ministre ivoirien s’est prononcé sur la situation géopolitique ouest africaine liée à la question d’alternance. S’exprimant sur la nouvelle candidature du Président Condé, Guillaume Soro pense que la dernière décision revient aux Guinéens.
Guillaume Soro, ancien chef du gouvernement ivoirien, était l’invité des grandes gueules ce lundi 14 septembre 2020. Tout au long de son oral, Guillaume a manifesté sa farouche opposition contre l’adoption d’une nouvelle constitution et la réélection de l’actuel Président Ivoirien, Alhassane Ouattara devenu son adversaire politique. Quant aux réalités qui défraient la chronique en Guinée, seul le peuple pourra tracer son destin, dira-t-il.
« Il ne me revient pas de commenter dans les détails l’actualité de la Guinée. C’est au peuple de Guinée de le dire. Si le Président Alpha Condé a décidé de faire un troisième mandat dans le sillage du Président Ouattara, c’est au peuple guinéen d’apprécier », a-t-il affirmé.
Cependant, les relations entre Guillaume et Alpha ne sont pas de bons augures. Ce, par l’entremise d’Alhassane Ouattara. À entendre Soro, leur dissident remonte au cours d’une dédicace littéraire en 2019.
« Je n’ai plus été en contact avec Alpha Condé depuis que le Président Alhassane Ouattara lui a téléphoné pour lui interdire d’avoir un contact avec moi. C’était en 2019, quand je devais me rendre à Conakry pour la dédicace d’un livre qui m’était consacré. Et quand ma venue a été annoncée, monsieur Ouattara est rentré dans une colère semble-t-il noire. Il a appelé son homologue à qui il a formellement déconseillé sinon interdit de me recevoir. J’ai été un peu malheureux de constater un tel acharnement de mon président Alhassane (…). À partir du moment où j’ai senti de l’hésitation à Conakry (…), je me suis personnellement interdit de lui adressé la parole», a déballé Guillaume Soro, leader politique ivoirien.
Mariam KANTE