A peine finis d’affronter les dernières épreuves du Baccalauréat unique session 2020, les candidats de la haute Guinée se retrouvent entre le marteau l’enclume. Même pas 24 heures, une ONG d’alerte et de dénonciation contre la mauvaise gouvernance porte plainte contre X au TPI de Kankan pour des irrégularités constatées lors du déroulement des épreuves du Baccalauréat. La plainte demande l’annulation du BAC en haute Guinée.
Concerné dans cette affaire l’inspecteur régional de l’éducation qui a reçu une convocation, n’a pas tardé à réagir sur ce sujet qui fait la une des débats dans la région de Kankan. Pour Famôrô KEITA, cette plainte n’a aucun sens dans la mesure où il n’a pas reçu d’alerte avant le dépôt et ou l’ONG n’a pas de preuve.
« Je me demande si la personne qui a porté cette plainte est normale. Comment peut-on banalement parler de l’annulation du BAC sans preuves? Cette personne se déclare être détenteur d’une ONG qui n’est peut-être même pas agréée », s’acharne-t-il d’abord
L’inspecteur indexé dans cette affaire affirme n’avoir jamais constaté d’irrégularité dans le processus du BAC dans sa juridiction. « J’étais absent lors du BAC. A mon arrivé après les épreuves, les délégués m’ont fait savoir que tout s’est passé dans les bonnes conditions, sans anomalies. Après, une fois au bureau, c’est dans les archives que ma secrétaire me sort cette plainte qui demande l’annulation du BAC. Puisque l’annulation du BAC ne dépend pas de moi, à mon tour, je l’ai remontée au gouverneur qui saura que faire. Ce que je déplore fortement chez le jeune homme, c’est qu’il n’est jamais venu à mon niveau ni à la DPE pour signaler ces irrégularités dont il fait allusion. Sans quoi, c’est une initiative à saluer. Mais voilà qu’il a sali la réputation de toute la haute Guinée. Puisque l’affaire est déjà devant le tribunal, on aura le temps de s’expliquer là-dessus », a fait croire Famôrô KEITA.
De sa part, le responsable de la dite ONG Bangaly SYLLA n’a pas daigné répondre aux allégations de l’inspecteur.
« Que monsieur Famôrô KEITA sache que je ne suis pas contre lui ni contre un candidat. Si j’ai porté plainte c’est pour changer ce que tout le monde sait et que personne ne veut se lever pour changer. De nos jours à Kankan, ce sont des enseignants qui organisent des groupes de révision pour attirer les élèves et en suite les soutirent de l’argent pour les aider au BAC. Pour ceux qui payent, ils demandent à ces derniers de rentrer dans les salles d’examen avec les téléphones Android avec la complicité des surveillants. Ainsi ils envoient les traités des sujets par Messenger. C’est comme ça que le BAC s’est déroulé ici. Tous les autorités éducatives le savent mais ils font semblant de ne pas le savoir. Pour preuve, ils ont enlevé le nom d’une école (2MS) dans la liste des centres sous prétexte que les surveillants de cette école sont méchants en vers les candidats. J’ai suffisamment de preuves sur moi qui prouvent que le BAC doit être annulé à Kankan », a-t-il fait savoir.
Il reste donc à savoir dans les jours prochains quel sera le sort des candidats de la Haute guinée. Puisque le tribunal de première instance de Kankan compte organiser le procès à l’immédiat.
Kankan, Sékou CAMARA pour inquisiteur.net 628 71 47 24