La maladie à coronavirus est caractérisée par sa grande contagiosité pouvant être favorisée par des contacts étroits entre personnes infectées et personnes saines. Cependant, cette maladie ne devrait pas nous empêcher la pratique correcte de nos différentes religions dans des différents endroits indiqués.
Pour rompre la chaîne de contamination communautaire, le strict respect des mesures barrières est fortement recommandé. Ces mesures sont entre autres : Le lavage régulier des mains à l’eau avec du savon ou au gel hydroalcoolique, le port des masques faciaux et la distanciation sociale (au moins 6 pieds d’intervalle entre 2 personnes).
Intéressons-nous à cette dernière mesure qu’est la distanciation sociale. Cette pratique n’est pratiquement pas observée ou est mal observée par la population. L’exemple pratique est celui des marchés regorgeant de plus en plus du monde sans aucun respect des mesures barrières. Malgré ces défauts observés, les derniers chiffres de l’ANSS sont encourageants. Excepté les vendredis pour les musulmans ou les dimanches pour les chrétiens ou catholiques, le nombre de fidèle pratiquant dans ces lieux de cultes est infiniment petit par rapport à celui des marchés. Nous assistons également à plusieurs autres rassemblements d’individus sans aucune mesure de distanciation sociale.
Il apparait anormal de fermer les lieux de cultes, mais d’autoriser les marchés ouverts avec ces nombres de plus en plus grands de populations sans aucune mesure de distanciation. L’ouverture des mosquées et églises avec le strict respect des mesures barrières devrait être effective. Nous recommandons fortement l’ouverture de ces lieux de culte car aucune autre raison valable n’existe pour empêcher cette ouverture. Plusieurs pays à travers le monde ont déjà procédé à l’ouverture de ces lieux de cultes. Nous pouvons en faire de même car la Guinée ne se trouve pas sur une autre planète.
Dr Ibrahima TRAORÉ, Dermatologue