L’ancien Président de l’Institution Nationale Indépendante des Droits Humains (l’INIDH), s’indigne face la recrudescence de la violence dans les manifestations politiques à Conakry. Au micro de notre rédaction, Dr. Mamady Kaba, dénonce une pratique qui est en train de s’ériger en règle dans le pays. L’activiste des droits humains, interpelle l’État à assumer sa responsabilité de protection des vies humaines.
Visiblement, c’est un homme très indigné et touché dans la chair face aux nombreuses morts par balle dans les manifestations politique à Conakry qui s’est exprimé à notre micro. Dr. Mamady Kaba, activiste des droits de l’homme, anciennement Président de l’Institution Nationale Indépendante des Droits Humains.
« Chaque fois qu’il y ‘a des manifestations , des jeunes sont tués , parfois ce sont des enfants uniques de famille ou alors c’est l’espoir de la famille , des étudiants à la fleur de l’âge . C’est vraiment écœurant d’autant plus que la justice ne parvient pas à dénicher les auteurs pour les sanctionner conformément à la loi », exprime Mamady Kaba, ancien Président de l’INIDH.
Pour l’ancien Président de l’INIDH, à Conakry, les manifestations pacifiques ont cédé la place à celles violentes très souvent meurtrières. La pratique tend à s’ériger en règle à cause de l’impunité.
« C’est cette impunité-là qui encourage les gens à banaliser la vie , détruire les vies humaines comme s’il s’agissait des animaux . Sincèrement c’est inquiétant parce que si rien n’est fait nous allons tout droit dans le mur et on va se retrouver dans une situation où personnes ne pourra contrôler quoi que ça soit », poursuit-il.
Pour changer la donne, Dr. Kaba, invite les services de sécurité et de justice, à mettre tous les moyens en œuvre, pour retrouver les coupables pour qu’ils répondent de leurs forfaitures.
« Encore une fois, l’état est interpellé et mit devant ses responsabilités. Il faut agir, agir, agir pour dénicher les coupables des tueries pendant les manifestations et les mettre hors d’état de nuire afin que les populations puisse jouir librement de leurs droit de manifester dans la paix, dans la quiétude et en sécurité », précise l’activiste.
A la société civile, l’activiste recommande de documenter les violences, assister les familles victimes dans la quête de justice et interpelle les pouvoir publics de rendre justice aux justiciables.
Mamoudou Babila KEITA