La République de Guinée enregistre d’innombrables incendies à travers le pays dont les dégâts sont souvent mortels. Et généralement, ce phénomène est dû à des courts-circuits électriques pour lesquels la société EDG reste indexée. Au cours d’un échange avec les médias, la société d’électricité de Guinée a situé la responsabilité de ces dégâts chez les consommateurs.
Ce mercredi 22 juillet, la structure Afrobarometre a procédé à la publication de ses enquêtes réalisées en République de Guinée en fin 2019. Initiées pour évaluer la qualité d’accès aux besoins vitaux par des populations guinéennes, ces enquêtes ont relevé la qualité dérisoire de la fourniture électrique pour les Guinéens.
Dans les discussions, les médias ont remonté plusieurs interrogations liées aux récents incendies d’ordre électrique. Répondant à ces questions, le chef du département de communication de l’électricité de Guinée (EDG), situe les causes réelles de ces incendies dans les mauvaises installations dans les ménages et services.
«Quand quelqu’un construit sa maison, ce n’est pas EDG qui fait ses installations électriques, ils paient des électriciens pour les faire. Et la responsabilité d’EDG se limite au précompter (…). Quand ils (consommateurs) viennent s’abonner, ils ne nous disent pas qu’ils ont besoin de cinq ampères. Ils ne nous laissent pas entrer dans leurs maisons pour mesurer la charge dont il a besoin. La personne nous dit carrément je n’ai qu’un seul ventilateur, or il a dix climatiseurs et plusieurs congélateurs. C’est ce qui produit des dégâts à l’installation électrique dans ces domiciles. Il y a une chose à laquelle EDG est confrontée parallèlement, c’est la surcharge sur le poteau ou le transformateur», a expliqué Naby Moussa CAMARA, Chef de chef du département de communication de l’électricité de Guinée (EDG).
Convaincu des conséquences néfastes que produisent ces incendies, Naby Moussa mise sur une sensibilisation auprès des populations pour réduire ces fléaux. Afin qu’elles puissent confier leur chantier d’électricité à des professionnels et non à des amateurs.
Du côtés des enquêteurs, les sondages effectués auprès des citoyens relèvent que seulement 33% des ménages sont accordés au réseau électrique de l’EDG. Et ces populations estiment que l’accès à l’électricité vient en troisième position de ses priorités auxquels les autorités politiques doivent fournir d’énormes efforts encore.
Mariam KANTE