L’humanité vient d’observer le mois consacré à la protection des droits de l’enfant. Mais en République de Guinée, cette période a été marquée par une montée considérable du viol sur mineures. Durant le mois de juin, le pays a enregistré plus d’une dizaine de nouveaux cas.
La République de Guinée devient l’un des foyers de viols récurrents sur mineures dans la sous-région. Au cours d’une conférence animée ce jeudi 02 juillet, le club des jeunes filles libres de Guinée a dressé le bilan. Et d’après les statistiques, le pays a connu 43 cas de viol sur mineures, dans un intervalle de quatre (4) mois dont 16 en un mois seulement.
«Au mois de février nous avons enregistré 27 cas de viols dont 17 ont été transférés. En juin, on a reçu 16 cas d’agression sexuelle dont les âges varient de 2 à 16 ans. Sur les 16 cas ,12 ont été déférés devant les tribunaux ( Coyah, Dixinn et Mafanco», dévoile Bernard TENGUIANO, commandant de la brigade spéciale des personnes vulnérables.
De nos jours, le viol des mineurs a pris de l’ampleur malgré les séances de sensibilisations et de dénonciations. Et généralement, les auteurs de ces crimes sont proches de leurs victimes. C’est pourquoi la structure appelle les parents et tuteurs d’enfants à la vigilance et au suivi des petites filles.
«Nous avons tenu cette conférence pour toujours parler de la recrudescence des cas de viols. Nous avons constaté que malgré nos séances de sensibilisations et dénonciations, le phénomène ne fait que prendre de l’ampleur. C’est pourquoi nous demandons à toutes les parties prenantes de s’impliquer. Nous interpellons particulièrement les parents à surveiller davantage sur les enfants et assurer leur éducation sexuelle», invite Foulématou CAMARA, secrétaire chargée aux affaires extérieures du club.
Mettant à profit cette conférence de presse, le Club des Jeunes Filles Libres de Guinée sollicite l’implication des média pour l’obtention des fonds auprès des autorités et des partenaires techniques et financiers, histoire d’assurer en lieu et place la prise en charge sanitaires des victimes. Aussi, le club envisage d’intensifier la culture de l’éducation sexuelle dans les familles et écoles.
Mariam KANTE