C’est une maman qui vit aujourd’hui dans la détresse, à la recherche du corps de son fils unique décédé le 29 janvier 2020. Selon elle, le disparu faisait la première année à l’université Général Lansana Conté de Sonfonia, et qu’il était un fan du ballon rond. À 20 ans Mamadou Saïdou BAH a été tragiquement tué selon les sources par les forces du maintien d’ordre. Sa mère Mariama Djouldé Bah, joint au téléphone par notre rédaction ce mercredi 24 juin 2020, est revenue sur les circonstances du décès de son seul garçon.
«C’était le 29 janvier 2020 que mon fils a succombé à ses blessures causées par des tirs à bout portant de certains agents du CMS de Cosa, un témoignage fait par ses amis qui étaient sur place. Ce jour était un jour de manifestation du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC). Il m’a appelé à 14 heures en me disant « nous avons la demi-finale de notre tournoi aujourd’hui je pars là-bas’’. »
Par crainte vu la situation tendue entre les manifestants et les forces de l’ordre en ce jour de 29 janvier, la maman a conseillé à son enfant de faire attention et surtout de ne pas durer au terrain. « Je lui ai dit de ne pas mettre du temps. Je vous rassure que mon fils n’a jamais pris part aux manifestations organisées par le FNDC, il ne se droguait pas et ne fumait même pas de la cigarette. Je me rappelle de ce jour, à 22h il a rendu l’âme à l’hôpital Donka. Le lendemain, nous avons voulu l’enterrer dignement, entre temps des gens du FNDC ont appelé pour nous dire que les corps restent à leur disposition pour des fins d’enquêtes. Et ils ont amené son corps à l’hôpital Ignace Deen », rassure-t-elle.
Selon la maman du jeune, depuis que le FNDC a récupéré le corps jusqu’à ce jour que dalle aucune nouvelle du corps de son enfant. « Ils n’ont remis le numéro de l’avocat du FNDC, et un membre de ce front, depuis lors je n’ai aucune information rassurante jusqu’à ce jour. Pour l’heure, je demande aux deux partis FNDC et les autorités de me situer. Puisque, je veux que mon unique fils soit dignement enterré comme toute personne ayant perdu la vie. Moi je m’en remets à la volonté divine.»
Pour l’heure, les espoirs de cette maman restent portés sur la capacité d’écoute, de toute personne de bonne volonté pouvant l’aider à retrouver le corps de son fils unique.
Maké FOFANA