Dans une déclaration rendue publique ce lundi 08 juin 2020 à Conakry, ces cadres de l’administration guinéenne relevant de l’autorité de la Présidence, dénoncent leurs conditions de vie et de travail qu’ils qualifient de précaires. Ces inspecteurs qui menacent d’aller en grève, s’hébergent dans leur bureau collectif et refusent de rentrer à la maison jusqu’à satisfaction de leur revendication.
Ces inspecteurs généraux d’Etat recrutés depuis 2016 par le cabinet Expertise France et placés sous l’autorité du chef de l’Etat, affirment être en train d’évoluer dans des conditions très pénibles qu’ils n’entendent plus supporter.
« Nous n’avons pas de bureau, nous somme confinés dans une grande, pas de véhicule de fonction, un salaire mensuel qui tourne autour de 2millions de franc guinéens, une dotation trimestrielle en carburant de 2.000.000gnf. Le peu de formations dont nous avons bénéficiées, nous ont été offertes par les partenaires, sans compter les risque liés à notre sécurité et celle des membres de notre famille », explique Mariam Bailo Diallo, leur porte-parole pour la circonstance.
Compte tenu de ces différentes réalités ; ces cadres disent avoir entrepris des démarches en vue de changer la donne. En plus, ils avaient décidé de rester à la maison depuis le 17 février dernier. Désormais, ils menacent de se faire entendre. Mariam Bailo Diallo :
« Nous avons décidé à compter de ce lundi 8 juin 2020, de ne pas rejoindre nos domiciles et de rester dans les locaux de l’IGE, jusqu’à la satisfaction totale de nos revendications qui se résument en deux point :
La signature et l’application de la grille salariale des IGE, et la mise en application du décret D2019 No272PRGSGG portant création et fonctionnement du fond d’intervention de l’IGE du 1er octobre 2019 », indique-t-elle.
Est-ce une malédiction en devenant inspecteur d’Etat en Guinée, s’interrogent-ils avant de préciser que certains d’entre eux, avant d’être à cette fonction, occupaient des postes à différents endroits avec des rémunérations satisfaisantes. Aujourd’hui, leur situation financière s’est davantage détériorée en raison de la crise sanitaire.
Moussa KEITA