Ici par un certain confinement, il faut entendre les mesures restrictives prises pour la fermeture des écoles, des lieux de culte, l’isolement de la ville de Conakry avec établissement de barrage sanitaire et le non regroupement des personnes dans les bureaux, les lieux publics (la distanciation sociale).
L’application de ce certain confinement exige que des conditions soient réunies telles que la fourniture d’électricité, la maitrise du numérique.
La COVID_19 dans ce certain confinement a permis de promouvoir les cours en ligne ou encore les cours à la télé : à ce niveau aucune étude n’avait été faite au préalable pour s’assurer que tous les foyers disposent d’un poste téléviseur. Cela peut paraître banal mais ce n’est pas exclu que des foyers n’en disposent pas. Et ceux qui en disposent peuvent ne pas l’allumer pour faute d’électricité. Ici, la COVID_19 a le mérite de prouver à nos gouvernants que l’électricité n’est pas un luxe mais un intrant pour le progrès du pays.
La COVID_19 a aussi promu le télétravail. Les réunions se tiennent désormais par visioconférence. Le gouvernement guinéen avait échoué à son premier essai de réunion par visioconférence. Ainsi, nos gouvernants doivent comprendre par là ce que représente la technologie pour cette nouvelle ère. La COVID_19 est venue encore une fois la mettre au cœur des stratégies de développement des pays. Les guinéens doivent en tirer toutes les conséquences.
En somme, le numérique a été l’alternative crédible de ce certain confinement par la présence de la COVID_19 pour maintenir le fonctionnement de l’administration publique et des entreprises. Lui-même rendu possible à certains endroits par la fourniture d’électricité. Les autorités guinéennes doivent dès lors comprendre que la technologie et l’électricité sont des impératifs du développement. Alors qu’elles se bougent !
Fodé BALDE, Homme Politique Guinéen, LA GUINEE D’ABORD