L’association des « Femmes au Cœur du Développement » FCD en compagnie des chefs de religieux, a animé un point de presse ce vendredi 21 février au cours duquel elle a présenté un plaidoyer invitant les leaders religieux du pays à s’impliquer dans la lutte contre le viol et les violences basées sur le genre.
Dans un document de trois pages, cette coalition tend la main au Chef de l’état, y compris les médias à s’engager dans la lutte contre les viols et violences basées sur les femmes et filles qui sont maintenant récurrents.
Composée des représentants de la league Islamique de Guinée, du ministère de l’action sociale et des ONG de défense des droits féminin, la délégation dans son allocution a regretté le chiffre indiquant que 522 cas de viol ont été commis en trois mois ( août à octobre 2018), selon le site www.horizonguinee.com(2019/07/20. Dont 92% des femmes âgées de 15 à 49 ans ont été victimes des violences dont 46% de viol et 9% d’agression sexuelle.
Ces chiffres restent effrayants malgré les efforts consentis par les autorités pour bannir le fléau. Mais qu’à cela ne tienne, l’autre structure attend de plus. «Des violences prennent de l’ampleur et se font par des vagues très inquiétantes, le viol est en première sur le viol qui fait la première page des journaux et des sites», a affirmé Asmatou Diallo, présidente des Femmes au Cœur du Développement FCD.
De leur part, les acteurs concernés ont manifesté une réponse favorable. Se référant aux textes saints du coran, les leaders religieux s’engagent à remédier le fléau comme mentionné dans les versets coraniques.
«Le prophète Mohammed PSL a indiqué que la sanction infligée à ceux qui font la terreur et la désolation soient punis et tués parce que ce sont les mauvais grains dans la société. Donc, que leurs bras et mains soient coupés. Alors cela voudrait dire que celui qui viole une fille a semé la terreur et la désolation et ce n’est pas normal. C’est pourquoi nous disons que les autorités doivent prendre les sanctions les plus lourdes contre les violeurs, au tant que nous les religieux», a exprimé Imam Elhadj Alhousseny Fadiga.
Pour mieux réussir ses missions, l’association des « Femmes au Cœur du Développement » FCD compte Informer et sensibiliser 50 leaders religieux, traditionnels et communautaires sur les conséquences des ces crimes sur la vie des filles et femmes; ensuite organiser une rencontre de plaidoyer à l’endroit des leaders. Et ce, renverser la tendance des chiffres d’ici septembre 2020.
Mariam KANTE