L’alternance démocratique pour le changement, bloc de l’opposition constructive a organisé un meeting ce samedi 15 février sur l’esplanade du stade du 28 septembre, commune Dixinn. L’ADC-BOC met à profit ce meeting pour sensibiliser ses militants à éviter les affrontements en période des campagnes.
Après l’invite à ses militants pour la retenue, l’ADC-BOC compte, à travers son slogan « 100 députés », rafler tous les sièges du nouveau parlement guinéen. C’est dans cette optique qu’il motive ses militants à aller retirer leurs cartes d’électeurs afin de se rendre aux urnes le 1er mars 2020.
«Les élections sont arrivées à un moment d’exception, parce qu’il y a des partis politiques qui ne sont pas les moindres, qui ont refusé de participer aux élections. Donc c’est pour leur (militants) s’ils se rencontrent avec les militants de ces partis sur le terrain, d’éviter l’affrontement. Nous avons aussi demandé à nos militants d’aller retirer leurs cartes d’électeurs. Car s’ils ne l’ont pas, ils ne pourront pas voter aux élections présidentielles, et ils n’auront ni carte d’identité, ni passeport», a conseillé Dr Ibrahima Sory Diallo, Coordinateur de l’ADC-BOC.
Dans l’assurance de remporter la majorité lors des législatives, l’ADC-BOC compte renouveler les missions de l’assemblée nationale guinéenne, tout en permettant à celle-ci de d’adopter des textes en faveur des personnes âgées et vulnérables.
«Il y a une loi qui n’a jamais été votée à l’assemblée nationale. Il s’agit de la loi relative à la prise en charge des personnes âgées qui n’ont pas été à l’école, qui n’ont pas eu un matricule, qui n’ont pas été affiliés à la caisse nationale de la sécurité sociale, c’est pourquoi pour la plupart, quand vous regardez dans les rues de Conakry, vous voyez les mendiants. La cité de solidarité qui se situe dans la commune de Ratoma a été faite pour 340 mendiants, mais aujourd’hui, nous avons plus de 19. 500 mendiants, et d’ après les enquêtes effectuées, les parents de ceux-ci n’ont pas été à l’école et non pas de matricule», a expliqué le président.
Aussi, les réformes de Dr Ibrahima Sory visent à lutter contre le chômage des jeunes. Pour lui, il n’est pas admissible qu’un diplômé se retrouve dans les commerces après ses études.
«Nous allons voter une loi relative à l’occupation des étudiants sortant des universités, faire et des hommes en corps de métier. C’est-à-dire, il faut qu’il y ait un point de chute. Quand vous quittez l’université, vous ne pouvez pas conduire les moto taxis, ni faire le commerce. Que l’Etat soit capable d’accueillir et d’orienter les diplômés dans les départements pour les stages, afin de les recruter. Et si c’est le privé qui les sollicitent, que l’Etat fasse un partenariat gagnant-gagnant».
Pour les élections du 1er mars, l’alternance démocratique pour le changement, bloc de l’opposition constructive se fait accompagner par cinq autres partis politiques. Sur la question du boycott de l’opposition républicaine, Dr Ibrahima Sory affirme qu’ «aller à une élection, c’est un droit, ne pas aller est un droit. Mais empêcher une élection, est une violation de la loi», c’est pourquoi il surveillera pour ne pas que ses détracteurs prennent le dessus du terrain.
Mariam KANTÉ