Depuis plusieurs mois, la Guinée est confrontée à des crises sociopolitiques. Ces désaccords au sein des parties prenantes aux processus électoral issus de part et d’autres engendrent souvent de graves violations qui portent atteintes aux droits de l’Homme. Observant ces dérives, l’OGDH est monté au créneau pour interpeller l’ensemble des acteurs concernés.
Pour l’organisation guinéenne de défense des droits de l’homme (OGDH), la paix et l’unité nationale n’ont jamais été aussi menacées en Guinée que maintenant. Dans une déclaration rendue officielle ce mercredi 05 février, l’OGDH a dépeint la situation.
«Des députés de la République, de hauts cadres de l’administration et des leaders d’opinion multiplient des discours à caractère communautariste et incitateurs à la haine et à la violence. De jeunes désœuvrés, en manque de perspective, sont utilisés soit pour inonder les réseaux sociaux de propos appelant à la haine de l’autre soit pour occuper les rues avec, très souvent, des extorsions de biens. Les forces de l’ordre de leur côté sévissent dans des zones réputées bastions de l’opposition en distillant des propos insultants contre des communautés accusées de soutenir l’opposition», révèle Abdoul Gadiry Diallo, Président de l’OGDH.
Condamnant ces violences, le Président de l’OGDH invite le pouvoir à s’acquitter de ses obligations tout en rendant possible la liberté de la justice.
«Au président de la République, que tous les actes de violation des lois républicaines et des droits de l’homme commis sous son mandat l’interpelle et lui seront imputables s’il n’engage pas de mesures concrètes pour y mettre fin, l’obligation de protéger incombe à l’état.
À ce titre, en tant que garant de la constitution, il doit veiller au respect des règles républicaines et lutter contre l’impunité sous toutes les formes.
Au corps de la magistrature, que l’impartialité et le respect des textes qui les régissent doivent guider leur action quotidienne. Il ne sert à rien de faire preuves de sélectivité dans le traitement des cas avérés sur le terrain.
L’obligation du déclenchement de l’action publique ne doit pas être à géométrie variable».
Quant aux partenaires techniques et financiers, aux organisations sous-régionales africaines et internationales, l’OGDH rappelle qu’il ne sert à rien d’user du langage diplomatique lorsqu’un pays présente des indicateurs menant à une confrontation ouverte. « Il ne sert à rien de laisser la Guinée tomber dans un conflit ouvert du fait des errements politiques des uns et des autres pourraient avoir des conséquences graves » , a affirmé Abdoul Gadiry Diallo, président de l’OGDH.