La déclaration des leaders religieux invitant le Chef de l’Etat d’ordonner le report des législatives, n’a pas essuyé les critiques des responsables ce samedi au QG du parti au pouvoir.
C’est l’ancien ministre de la Sécurité et de la Protection Civile qui a répliqué à la récente déclaration des chefs religieux. Lors de l’assemblée hebdomadaire du RPG arc-en-ciel de ce sa samedi 1er février, l’ancien ministre avoue que ces leaders religieux ont été à la base des négociations lorsque le pays décidait de se doter d’une nouvelle législation, ce, sous prétexte de préserver la paix et la quiétude sociale, dit-il. Pour cette fois-ci, poursuit Keira, on veut maintenant que le peuple parle et : «ils trouvent un moyen encore de prendre leurs babouches et chapelets, pour venir nous dire ne changeons pas l’histoire», dénonce ce cadre du RPG.
Poursuivant, Alpha Ibrahima Keira rappelle la place qu’ils occupent dans les prises de décisions.
En ce qui concerne les législatives, pas question de faire un demi-tour.
«Les règles de convenance sociale n’ont pas de place dans une république. Ce sont des règles supplétives. On y fait recours dans certaines circonstances, dans l’intention de trouver les arrangements. Nous sommes fatigués des arrangements là. Il ne serait pas loyal, sérieux de la part des marabouts, des artisans ou de qui que ce soit, de venir fatiguer le Président de la République pour lui dire de dire à la CENI de faire rétropédalage», a lancé cet ancien ministre de la Sécurité et responsable du bureau politique national du RPGAE.
Mariam Kanté