Les représentants de quatre partis politiques à savoir ADC BOC, RPR, UDIR et UMP, ne conçoivent pas l’initiative des chefs religieux souhaitant le report des législatives du 16 février 2020 à une ultérieure date. Ce, à cause des dépenses financières effectuées dans les premières campagnes.
En effet, le plaidoyer des leaders religieux repoussant ces législatives intervient dans le but d’apaiser le climat sociopolitique tendu du pays. Cette démarche, bien qu’elle soit appréciée, est venue très tardivement. C’est ce qu’ont affirmé les responsables de ces partis politiques lors d’une conférence de presse animée ce mercredi 29 janvier.
Chez le parti pour le rassemblent (PPR), l’heure n’est pas pour le demi-tour : «nous avons fait beaucoup de dépenses pour faire les campagnes. C’est la CENI qui a fixé cette date. Elle ne peut pas nous dire que c’est intenable maintenant. Il faut que la date du 16 soit tenable. Nous allons porter plainte contre la CENI si jamais elle reportait ces élections législatives pour dommages » menace Diabaty Doré président dudit parti.
Réagissant aux plaidoyers des religieux, ces hommes politiques estiment que la tenue ou le report d’un scrutin relève de la compétence de la CENI, l’instance organisatrice. Ce qui leur motive d’ailleurs à poursuivre celle-ci en justice.
«Nous allons appeler la CENI pour savoir ce qui empêche l’évolution du processus. Nous allons également lui demander pourquoi la lenteur pour payement les payements des 30% de la caution versée par les partis politiques qui doivent nous permettre de financer nos campagnes.
(…) Nous n’avons pas encore entendu la distribution des cartes d’électeur, nous n’avons pas encore entendu la formation du personnel électoral. C’est ce qui fait que nous avons des inquiétudes. Et nous voulons que la CENI nous donne des réponses dans les jours à venir», a déclaré Dr Ibrahima Sory Diallo, Coordinateur de l’ADC-BOC.
Mariam KANTE