Face à la situation sociopolitique du pays, les leaders religieux étaient en conclave avec ceux du FNDC ce mercredi 29 janvier, à la mosquée Fayçal. Au sortir de ces entretiens, le coordinateur du FNDC, rendant le compte de la rencontre, affirme avoir invité les religieux à dire la vérité au Président Alpha Condé.
La situation critique du pays était au cœur des échanges de cet après-midi. D’un côté, les religieux soucieux de la crise ont prévu des initiatives pour la cause de la stabilité et de la paix. De l’autre, des doléances pour fléchir le chef de l’Etat pour son projet de nouvelle constitution ont été formulées par le FNDC qui a d’ailleurs marqué sa disponibilité habituelle à trouver une solution pacifique rapide à cette situation. Mais qu’à cela ne tienne, affirme Abdourahamane Sanoh.
«On a tenu à leur signifier qu’il est quand même difficile que les religieux comprennent qu’un Imam, un Pape, veuille modifier les termes de la bible ou coran pour se maintenir Imam ou Pape. C’est extrêmement difficile et nous leur avons expliqué que tout le peuple attend d’eux qu’ils puissent dire cette vérité là au président Alpha Condé», a expliqué le coordinateur du front.
Outre, les préoccupations autour des législatives en marge ont été soulevées par les hôtes. À ce sujet, les principaux leaders politiques de la délégation n’ont pas hésité à évoquer les raisons de leur refus à participer à ces élections, a précisé Sanoh.
«Leurs soucis ce n’est pas du tout d’aller à une élection, ce qu’ils réclament c’est ce qui se trouve être des exigences du FNDC, des élections transparentes, un fichier propre basé sur les recommandations de l’audit de L’OIF».
De son côté, la délégation du FNDC garantit sa disponibilité et promet aux religieux de retrouver la base pour le compte rendu. Ensuite, voir ce qu’ils peuvent faire pour le retour du calme. Soucieux de la paix en Guinée, le FNDC prie à ce «qu’on dise à ceux-là, qui ont la décision finale, pour qu’ils puissent comprendre qu’ils sont entrain de pousser le pays au fond de l’eau».
Mariam KANTÉ