Dans la poursuite de l’affaire judiciaire du SLECG, deux membres syndicats dudit groupe étaient à la barre du tribunal de première instance de Mafanco. Il s’agit d’Amara Mansa Doumbouya et d’Abdoulaye Portos Diallo. À tour de rôle, ils ont tous relaté les événements de leur arrestation.
C’est au sortir de la reprise des négociations avec le gouvernement le 13 janvier, que ces deux membres du conseil SLECG ont été interpellés au marché Niger. Au barreau, les interrogations débutent par le chargé de communication du Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée. Amara Mansa Doumbouya, lui affirme n’être pas conscient lors de son arrestation.
Tous ont expliqué les conditions de leur interpellation au niveau du marché Niger, dans la commune de Kaloum.
C’est le chargé de communication du Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée qui a été le premier à comparaitre ce jeudi. Interrogé par le président du tribunal, Amara Mansa Doumbouya relate sa mésaventure aux environs de 17h.
«On m’a arrêté et menotté au marché Niger après l’échec des négociations avec gouvernement à la fonction publique. Ils m’ont envoyé jusqu’à la terrasse du stade du 28 septembre. On m’a directement envoyé au commissariat central de Matam, dans les bandes de 17h on m’a fait savoir aussi que les autres camarades ont été arrêtés», a expliqué le prévenu.
Le premier secrétaire général adjoint du SLECG, lui dans sa version des faits, parle d’un “kidnapping” aux environs de 13h. Arrêté dans les mêmes circonstances, Abdoulaye Portos Diallo, regagnait son domicile aussi.
«J’ai été kidnappé après l’échec des négociations à la fonction publique avec les membres du gouvernement. Quand les agents m’ont arrêté, ils m’ont mis dans leur pick-up au marché Niger. Quand ils ont fini de manger ils m’ont envoyé au commissariat central de Matam. C’est comme je suis venu au tribunal. C’est mon général qui a pris la parole pour convoquer les enseignants à répondre l’appel du gouvernement pour les négociations», ajoute le deuxième intervenant.
Dans ce jugement de ce jeudi, il est reproché à ces membres du SLECG des faits de provocation directe à un attroupement par discours et paroles des fins de la poursuite pour délit non constitué s’appuyant sur l’article 544 du code de procédure.
Dans sa réquisition, le procureur Alseny Barry quant à lui, a requis la relaxe pure et simple d’Amara Mansa et Portos, tous responsables du SLECG.
Le délibéré est attendu dans les heures qui suivent selon le président du tribunal, Mohamed Kaba.
Mariam Kanté