« La politique c’est le jeu d’intérêts. Les politiciens disent, qu’il n’y a jamais d’ennemi définitif, qu’il n’y a jamais d’ami défini.» Avec cette citation, la coordination des certifiés du programme rajeunir et féminiser l’administration publique guinéenne, a fait appel à la jeunesse du pays à une prise de conscience face aux enjeux politiques actuels. Une volonté exprimée ce jeudi 23 janvier 2020, par les ténors de cette coordination lors d’une conférence de presse animée à Conakry.
« Avec les accords de Ouaga, ce sont les mêmes gens, qui étaient du même bord. Mais qui sont de nouveau opposés. Donc, ils peuvent par la même manière, se retrouver avec la médiation des sages [..] et l’esprit de la loi. En ce sens-là, nous voyons que, les pertes en vies humaines sont utiles. Et nous voudrions appeler les uns et les autres à la retenue», martele Koikoi Kalivogui, Secrétaire général.
La situation socio-politique de la Guinée d’Alpha Condé qui reste caractérisée par des incompréhensions entre les politiques du pays, s’est souvent soldée par des morts d’hommes.
La culture de la paix, la cohésion sociale et l’unité nationale est ce que prônent les conférenciers. Pour eux la jeunesse est instrumentalisée de nos jours dans notre pays, d’où cet appel à l’endroit de cette jeunesse.
« Les jeunes gens sont invités à s’investir dans les formations, pour être au rendez-vous de demain. Si au moment où, la jeunesse doit se former, les adolescents de 15 et 17 ans sont dans les rue où ils battent les pavées c’est vraiment déplorable », regrette Elhadj Aboubacar Nabé avant d’indiquer que les jeunes doivent avoir comme préoccupations, la formation afin de faciliter leur développement.
« Formez-vous. Nous lançons un appel aux parents, surtout qui ont la destinée des enfants, de veiller sur eux.»
Pour le bien fondé de notre pays et mettre fin aux multitudes problèmes dont sont victimes les populations, les conférenciers ont sollicité aux deux camps, le retour à la table de négociation pour des discussions.
« La vie de la nation ne se discute pas dans la rue, mais plutôt autour de la table. Ce débat ne doit non plus se faire avec les positions tranchées. Nous allons donc continuer, pour qu’on puisse aller dans le sens à ce qu’ils acceptent d’aller au tour de la table. Parce que pour nous, toutes les histoires du monde, même la deuxième guerre mondiale c’est autour de la table que les solutions ont été trouvées», a-t-il ajouté.
Au-delà de cette conférence, les conférenciers comptent élargir le combat en multipliant les prises de contacts avec les leaders religieux, et certains leaders politiques, mais aussi aux acteurs de la société civile, ce pour une sortie de crise.
Maké Fofana