Dans la poursuite du procès contre les douze membres du SLECG, le secrétaire général de l’Union Syndicale des Travailleurs de Guinée (USTG) était hier au tribunal de première instance de Mafanco. Au sortir des audiences, Abdoulaye Sow qui était venu soutenir ses camarades syndicats a annoncé une grève le mardi si les enseignants ne sont pas libérés.
La deuxième séance du procès contre les douze enseignants du SLECG a duré plus de cinq heures. Au cours du procès, le procureur requiert huit (8) mois de prison et 500 000 Fg comme amande. Le juge lui a renvoyé le procès au mardi 21 janvier. Au sein de la filiale syndicale, cette décision n’est pas la bienvenue ce qui les conduit à la révolte.
Abdoulaye Sow, très outré, exprime que tout le monde devrait prendre conscience de ‘’l’injustice’’ qui est en train de s’opérer vis-à-vis des enseignants.
«J’ai honte aujourd’hui pour mon pays parce qu’on est en train d’humilier la justice. C’est du théâtre ce que nous avons vu. Rien n’a été démontré, on n’a eu aucune preuve. La revendication des enseignants, c’est pour améliorer uniquement leurs conditions de vie. Ce ne sont pas de politiciens, ce ne sont pas des militants», fustige le secrétaire général de l’USTG.
Pour lui, l’éducation est le socle du développement économique et social de notre pays. C’est pourquoi chaque citoyen devrait aujourd’hui prendre conscience de « l’injustice qui est en train de s’opérer vis-à-vis des enseignants. Je suis outré et choqué parce que quand l’opinion internationale va apprendre ça, c’est une honte pour mon pays, parce que les gens n’ont rien fait, ils n’ont fait que revendiquer leur droit », a-t-il regretté.
Puis il invite toutes les structures syndicales affiliées à l’USTG de se mobiliser pour déclencher une grève à partir du mardi 21 janvier.
« Nos amis sont en prison et leur place ce n’est pas en prison, la place du syndicaliste ce n’est pas en prison. Donc je demande à toutes les composantes de l’USTG, la FESABAG, la FESATEL, les transports de se mobiliser pour qu’à partir du mardi, on fait une déclaration, tout le monde sera en grève, à l des enseignants», invite Abdoulaye Sow.
Le procès qui poursuit le SLECG d’Aboubacar Soumah intervient dans le cadre de la récente grève déclenchée par ledit syndicat pour la satisfaction de leurs revendications qui portent essentiellement sur l’obtention des 8 millions de francs guinéens comme salaire de base pour chaque enseignant.
Mariam Kanté