Le Chef du Gouvernement a procédé à la pose de la première pierre du tribunal criminel spécial de Conakry ce lundi 13 janvier 2020. La construction de cet édifice est financée à hauteur de 25.000.000.000 (Vingt-cinq milliards de nos francs).
Le ministre de la Justice et Garde des Sceaux avait annoncé aux médias que le procès des massacres sous la junte militaire devrait avoir lieu au mois de juin. Pour ce faire, il faut avoir un édifice devant abriter ledit procès.
La construction de cet édifice sera une occasion pour freiner la récurrence des crimes odieux dans le pays depuis plus d’une décennie, notamment les événements de 2009.
Pour Dr Ibrahima Kassory, la mise en place de cet édifice sera d’un grand appui judiciaire pour le pays.
«Cet édifice qui va abriter ce procès de grande portée dans notre pays restera un symbole durable de la lutte contre l’impunité en Guinée. Je rappelle que le gouvernement guinéen s’est engagé à organiser ce procès dans le respect des règles et pratiques de droit reconnues en la matière. C’est dans cette perspective qu’il a mobilisé déjà vingt-cinq milliards (25.000.000.000) de nos Francs.Et cet édifice dont nous posons la première pierre aujourd’hui sera pour nos concitoyens de même que pour les observateurs un symbole durable de la lutte contre l’impunité en Guinée», a expliqué le premier ministre,
Animé par la volonté de faire de la Guinée un pays de droit, le gouvernement se trouve dans le devoir de mémoire et de justice qui l’interpelle incessamment. Pour y parvenir, le Chef de l’Etat traduit cette préoccupation par organiser le procès de l’affaire du Stade du 28 Septembre.
«La pose de la première pierre de la construction du siège du Tribunal Criminel Spécial de Conakry à laquelle nous procédons ce matin est l’expression de cette volonté de donner un cachet particulier à l’organisation matérielle du procès. L’Etat guinéen ne ménagera aucune peine pour la manifestation de la vérité dans ce dossier du 28 Septembre ainsi que dans tous les autres cas de crimes de masse et de graves violations des droits humains. Notre volonté est ferme : la Guinée, à l’instar des autres nations doit être un pays de respect des droits de l’homme et des principes démocratiques », rassure-t-il.
Pour l’exécution du chantier, la charge financière ne sera pas supportée par la Guinée seule. Il faudra l’accompagnement et le soutien des partenaires au développement qui sont d’ailleurs membres du comité de pilotage institué à cet effet.
Aussi pour le bon déroulement du résultat, des préalables juridiques indispensables ont été entrepris, dont le renforcement des capacités des magistrats chargés de conduire le procès.
Quant aux présumés auteurs des exactions ignobles en cause, ils répondront très bientôt de leurs actes devant le tribunal et cela quels que soient leur appartenance politique, leurs titres ou rangs. Il leur sera garanti toutefois le respect des droits de la défense, promet Dr Ibrahima Kassory Fofana, Chef du gouvernement.
Mariam Kanté