Les enseignants ont à nouveau boudé les salles de classes ce jeudi 09 janvier 2020. Leur acte s’inscrit dans la grève déclenchée par le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée. Sauf que ce mot d’ordre n’a pas été respecté dans tous les établissements scolaires publics. Au lycée et collège Léopold Sédar Senghor de Yimbaya par exemple, 18 enseignants sur 23 ont répondu présent.
Les élèves de ces établissements ont répondu massivement à l’appel de leurs encadreurs pour suivre les cours. Dans certaines salles de classe, notre équipe a constaté la présence des apprenants. Seulement quelques 2 à 3 tables bancs qui étaient vides.
«Au lycée, sur 23 enseignants, 18 ont marqué leur présence en classe. Et sur 16 encadreurs, 14 ont également répondu», précise Amara Ballato Keita, proviseur du lycée Léopold Sédar Senghor.
Au collège Yaguine et Fodé de Yimbaya: «sur un effectif de 1480 élèves, 1177 élèves se sont faits remarqués, soient 82,83 % comme taux de présence. Sur 23 professeurs programmés dans le collège, 13 étaient en classe de 10 heures à 12heures», livre Elhadji Mamady Keita, principal du collège.
Cette nouvelle grève préoccupe aussitôt les apprenants qui risquent de chômer encore. Oumar Diallo est élève de la Terminale Sciences Mathématiques. Conscient des conséquences que cette grève peut entraîner, il invite ses pairs à ne pas bouder les classes, et appelle les parties à l’attente.
«Je leur dis de venir à l’école apprendre, parce que ces manifestations ont des impacts sur notre formation. Quand vous remarquez, la plupart de nos amis qui étudient dans les différentes écoles privées sont en train de se former très bien. Mais nous, nous sommes là, à ne rien faire. Sinon l’effectif habituel est pléthorique, mais regardez le nombre d’élèves dans la salle et ça, c’est un peu décourageant».
Poursuivant, il indique que Le combat que Aboubacar Soumah n’est pas mauvais. Mais « on ne peut pas régler un problème dans la violence. Il faut qu’il accepte de négocier avec l’État et ce dernier doit être soucieux de notre avenir. Car nous sommes les futurs dirigeants de ce pays. Et si nous sommes mal formés, nous allons mal gérer ce pays», plaide cet élève.
Comme à l’entame de chaque grève déclenchée par le SLECG, des responsables et inspecteurs du ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation étaient à nouveau dans ces deux établissements pour le contrôle et faire la liste des enseignants présents.
Toutefois, Amara Ballato Keita, proviseur du lycée ne possède d’aucunes mesures répressives contre les enseignants absents, mais dit-il, qu’il compte remonter les renseignements au département du tutelle.
Kanté Mariam