Lors d’une plénière ce lundi 23 décembre, l’opposition Guinéenne, a annoncé qu’elle va boycotter les législatives mais aussi empêcher la tenue du scrutin. Au sein du parti au pouvoir, cette déclaration aucune tâche d’huile. Selon Souleymane Keita, un cadre du parti, l’opposition a déjà vu son échec.
Joint au téléphone par la rédaction d’inquisiteur.net, Souleymane Keita, Conseiller à la Présidence de la République, affirme n’avoir pas accordé d’utilité à la déclaration des leaders politiques.
« Dans un processus électoral comme le nôtre, c’est-à-dire, un processus inclusif, du moment où nous avons ensemble souscrit à ce que les élections soient organisées par une institution indépendante qui réunit l’ensemble des parties prenantes, on ne voit pas de raisons qui puissent les emmener à se retirer. Le processus a commencé avec tout le monde et les commissaires sont là. Après avoir prêté serment, chacun devait travailler conformément aux règles qui régissent le fonctionnement de l’institution », a-t-il soutenu.
Dans sa requête, l’opposition dit n’être pas rassurée de la transparence et de la crédibilité du fichier électoral. Au contraire, le Conseiller du Président, trouve une autre interprétation. Selon lui, ce retrait était attendu, car dit-il, l’opposition ne saurait remporter les législatives.
« Nous ne sommes pas surpris parce que quand vous analysez de fond en comble les différents enjeux stratégiques, c’est qu’aujourd’hui, l’opposition n’a pas intérêt de participer à une élection. Car, elle a manifesté cela par plusieurs occasions. Vous avez vu récemment toutes les conditions qui ont été créées, il n’y a pas trois jours, Cellou Dalein demandait la démission du Président de la CENI… Et avec tout l’engouement que suscite la gouvernance du Président de la République, l’opposition percepte pertinemment que le peuple, après avoir tiré les leçons du passé, n’est plus prêt dans la majorité, à souscrire les opposants dont le passé est suffisamment sale », dénonce Souleymane Keita.
Pour lui, l’objectif affiché par les adversaire d’Alpha Condé, est de faire en sorte qu’il n’y ait pas d’élections pour mettre le pays dans une situation d’exception.
« Mais croyez-moi ce n’est pas une opposition qui peut empêcher la tenue d’une élection. Ce que nous faisons en tant que gouvernant, c’est de faire en sorte que les conditions d’organisation d’une élection libre et transparente, soient organisées, maintenant celui qui ne veut pas participer pour des raisons politiques, c’est leur droit », affirme-t-il.
Personne ne peut empêcher son prochain de participer à un processus électoral, déclare le Conseiller d’Alpha Condé. Il ajoute que le RPG-arc-en-ciel leur parti, est engagé de pleins pieds dans le processus.
« Vous avez vu récemment des conventions de désignation des candidats du parti. Maintenant on se prépare pour la campagne », annonce-t-il.
Pour les opposants au régime Condé, leur décision de boycotte, s’explique aussi par le fait que le chef de l’Etat ait expliqué une volonté d’adopter une nouvelle constitution. Le camp présidentiel lui, estime que le besoin de changer la constitution est une évidence et promet l’organisation des législatives comme prévue.
« Encore une fois, ces élections auront lieu et ce n’est pas le pouvoir d’un opposant en subtil de l’opposition, d’empêcher les gens de voter. Si vous ne voulez pas voter, vous vous abstenez, c’est aussi une position démocratique. Le pays est géré par les lois, et par rapport à chaque situation, il y a des dispositions légales qui sont applicables. Je n’ai jamais vu dans aucune disposition de loi en Guinée comme ailleurs, qu’une opposition a le droit d’empêcher une élection », indique Souleymane Keita.
Pour conclure, le Conseiller du Président, donne la certitude que que seulement quelques partis ne vont pas aller aux élections.
« Mais croyez-moi que beaucoup de partis dignes de l’opposition, participeront à ces élections et ils sont déjà en train de constituer les listes. Vous serez surpris dans les jours à venir. Une opposition décrédibilisée comme celle qu’on a, il n’y a pas de raisons pour elle de participer ».
Mariam KANTE