Récemment, le chef coutumier de la Basse-Guinée a réagi sur l’interpellation des militaires détenus dans l’affaire de vol d’armes. Dans son intervention, Elhadj Sékouna a qualifié ces arrestations d’arbitraire. Il a aussi donné un délai pour leur libération. Cette sortie du Kountigui de la Basse Côte, est vue sous un aspect ethnique au sein du parti au pouvoir. Ce samedi, le ministre Bantama Sow a dans une déclaration, envoyé une réponse menaçante au patriarche.
Lors de l’assemblée générale de ce samedi 26 octobre 2019, le ministre de la Culture, des Sports et du Patrimoine Historique, a fermement condamné les propos ‘’ethniques’’ prononcés par le patriarche de la Basse Côte. Se disant outré par les mots d’Elhadj Sekhouna Soumah, Bantama Sow, exprime être décidé à faire des révélations dans les jours contre le Kountigui.
« Je demande respectueusement à Elhadj Sékhouna d’arrêter. Trop c’est trop. S’il n’arrête pas, la semaine prochaine, je prends la responsabilité aussi devant vous, d’ouvrir un dossier sur lui», a prévient le ministre.
Poursuivant, le Ministre de la Culture a confié à la presse que le Kountigui de la Base Côte, a récemment affirmé que le jour qu’ils apprendront que les Soussous et les Peulhs se sont donnés les mains, les autres auront peur. Mais quels sont ces autres? Est ce qu’Elhadj Sékouna parle au nom des Soussous ? S’interroge-t-il.
« Comment Elhadj Sékhouna, peut dire que le jour où les Soussous et les Peulhs vont se donner les mains, ils auront peur?», s’indigne-t-il.
A en croire Bantama Sow, la Basse Côte s’est battue pour l’obtention de l’indépendance de la Guinée et elle a activement participé à l’élection d’Alpha Condé en 2010 et 2015 à la tête de la magistrature suprême. C’est pourquoi, il demande aux autres cadres surtout les plus proches d’Elhadj Sékouna, de lui dire “akha dan” (qu’il arrête en langue nationale sousous).
Le RPG ne veut pas parler de ce sage et ne veut pas non plus l’attaquer, indique le ministre. Mais un moment arrivera, prévient-il, les cadres du RPG à travers lui, verront la responsabilité historique de dire au doyen Sékhouna d’arrêter, tout en lui rappelant comment il est arrivé à la tête, conclut le Ministre Bantama Sow.
Mariam KANTE