Ce jeudi, des milliers de citoyens ont envahi les rues de Conakry, suite à l’appel du front national pour la défense de la constitution. Au lendemain de cette journée de mobilisation, un débat le nombre de participants à cette manifestation contre une nouvelle constitution se crée dans la cité. Le FDNC annonce la mobilisation de plus d’un million cinq cent mille (1.500.000) personnes, alors que le gouvernement de son côté, parle de trente mille (30.000) personnes.
« La journée du jeudi 24 octobre, est une grande date pour le peuple souverain de Guinée. Minimum, 1.500.000 personnes étaient dans les rues de Conakry hier », se glorifie Oumar Sylla dit Foniké Menguè dans l’émission les grandes gueules de la radio Espace.
Au soir des évènements, le gouvernement a, à travers un communiqué rendu public, estimé le total de la mobilisation à 30.000 participants. Néanmoins, le FNDC qui comptabilise plus d’1.500.000 de personnes, se sent fier de la levée de l’ultimatum contre les manifestations en Guinée.
La journée du jeudi est venue mettre fin à une année, trois mois d’interdiction de manifestation sur le territoire, affirme le Coordinateur par intérim du FNDC.
« Cela nous réconforte avec beaucoup d’avantage vu la mobilisation du peuple de Guinée face à son histoire. Cela est une première victoire dans son combat contre le tripatouillage de la loi suprême de son pays notamment la constitution Guinéenne. Que le peuple de Guinée sur toute l’étendue du territoire national, en soit remercié pour cette mobilisation », se félicite Oumar Sylla Foniké Menguè.
En réponse à ces déclarations, le camp présidentiel a martelé que le FNDC est un maquillage de l’opposition politique actuelle.
« Nous sommes un parti de tradition de masse », réplique Souleymane Keita, un responsable du Rpg Arc-en-ciel.
Intervenant lui aussi dans la même émission, ce conseiller du Chef de l’Etat, a qualifié l’évènement d’un commérage. Pour Souleymane Keita, une telle mobilisation n’est pas inédite dans la capitale, car dit-il, le parti au pouvoir est un maître du terrain.
« Le FNDC est un maquillage de l’opposition politique actuelle qui fait en sorte, de mettre les jeunes gens sur la scène pour donner l’impression de l’adhésion des populations à leur lutte. Sanoh dont vous parlez est connu pour ses agissements dans ce pays depuis la grève des enseignants, on a vu le rôle qu’il a joué. L’impression qu’on veut donner à la chose, c’est de cela qu’il s’agit. On a déjà vu des mobilisations pareilles. Quand le RPG, l’UFDG décident de mobiliser, Conakry tremble toujours, il ne faut pas avoir le complexe de le dire », a-t-il réagi.
Il renchérit : « Nous sommes un parti de tradition de masse. Avant toute cette histoire, le RPG a été à l’avant-garde du mouvement. C’est qu’aujourd’hui on veut faire croire à l’opinion internationale, que c’est tout le peuple de Guinée qui se mobilise contre le projet de nouvelle constitution », laisse entendre le Conseiller du Président de la République.
Le FNDC à son tour, ne compte pas baisser les bras. Hormis son combat pour la défense de la constitution, le front exige la libération de ses membres condamnés par la justice. Quant à la manifestation, il compte reprendre la semaine prochaine, et ce, jusqu’à la libération de leurs camarades et au renoncement du président à son projet de nouvelle constitution.
Mariam KANTE