Parallèlement au procès des leaders du FNDC à Dixinn, s’est ouvert un autre au TPI de Mafanco. Sur les 27 personnes arrêtées et dont les noms étaient affichés, 24 dont Elie Kamano, ont été conduits devant le parquet ce mercredi 16 octobre 2019. Ils sont accusés pour ‘’participation illégale à un attroupement susceptible de troubler l’ordre public’’. Cette audience qui n’est pas allée loin, a été renvoyée pour le 18 octobre prochain à la demande du procureur.
A l’ouverture de cette audience, c’est le représentant du ministère de la sécurité, qui a dénoncé ‘’l’absence des conditions sécuritaires pour la tenue du procès’’. C’est ainsi que le procureur sollicité le report de l’audience. La présidente du tribunal a donc décidé de renvoyer le dossier au 18 octobre prochain. Cette décision, le collectif des avocats de la défense, la juge comme une instruction de l’exécutif.
« Nous collectif d’avocats des personnes interpellées suite au mouvement du front national pour la défense de la constitution (FNDC), nous regrettons amèrement le renvoi qui a été pris par le tribunal. En fait nous, on ne s’attendait pas à un tel renvoi. Mais, malgré les efforts fournis par nous de la défense, le tribunal a décidé de renvoyer à la date du 18 de ce mois. Cela nous laisse penser que franchement le renvoi entrepris par le tribunal, est une façon d’obéir aux instructions de l’exécutif, sinon un dossier de flagrant délit, les personnes interpellées devaient comparaître le jour même de leurs interpellations devant le juge ou le lendemain, ou à l’audience la plus proche. C’est une violation systématique des droits y compris, du leader politique Élie Kamano », affirme Maitre Alsény Aissata Diallo.
Ainsi, les avocats de la défense, ont réclamé la mise en liberté provisoire de leurs clients. Cette demande n’a pas été satisfaite. Les interpellés ont donc été renvoyés en prison pour attendre le jour du jugement.
Maké FOFANA