Après une journée de paralysie de toutes les activités suite aux appels à manifestations du FNDC, Conakry reprend peu à peu le souffle normal en ce mardi 15 octobre 2019. Contrairement à la route le prince où tout reste encore paralysé par les jeunes manifestants, l’autoroute Fidèle Castro a retrouvé son courant normal. Du km36 au centre-ville de Kaloum, la circulation a complètement repris. Egalement pour le commerce et autres activités, malgré que quelques magasins et boutiques dénombrables restent encore fermés. Les citoyens en tout cas, continuent de vaquer à leurs affaires.
Ce fut une peine pour beaucoup de citoyens, d’être restés toute la journée à leurs domiciles hier lundi à Conakry et dans d’autres villes du pays comme Labé et Mamou. Très tôt ce mardi à Conakry, les populations qui vivent du quotidien, étaient pressées de reprendre le chemin du travail.
« Il faut sortir pour trouver quoi manger. Nous avons des enfants, donc on ne peut pas rester à la maison et croiser les bras. Il faut qu’on se bouge pour pouvoir subvenir à nos besoins. Nous espérons que le gouvernement reviendra à la raison et nous éviter le pire dans ce pays », affirme Mamadou Kindy Sow, gérant d’une boutique.
Sur le long de l’autoroute, on constate une grande fluidité de la circulation. Toutes les activités ont repris de plus belle. Par contre, certains commerçants par peur d’une résurgence de la situation.
« Je suis devant ma boutique juste pour surveiller. Nous attendons la fin de la grève car, ce combat c’est pour l’intérêt de tous les guinéens. Nous souhaitons que le président retrouve la raison et annonce qu’il ne sera pas candidat pour un troisième mandat », déclare pour sa part, Elhadj Boubacar Diallo, commerçant.
Contrairement à l’autoroute, sur la route le prince les manifestants continuent de régner en maîtres des lieux dans plusieurs endroits. Les forces de sécurité jusque-là, peinent à rétablir l’ordre public.
Au centre-ville de Kaloum, siège de l’administration centrale, tout fonctionnement normalement mais dans un calme inhabituel. Les agents de sécurité placés au pont 08 novembre, procèdent à un contrôle de documents, notamment pour les motards qui veulent accéder à la ville.
Mariame DIALLO