Après sa rencontre avec le premier ministre ce vendredi dans le cadre des consultations, l’Union Syndicale des Travailleurs de Guinée (USTG), a tenue un point de presse à son siège. Plusieurs points étaient à débattre, notamment le bicéphalisme au sein de leur mouvement et les événements récents qui ont secoués la vie syndicale dans le pays.
D’abord, Abdoulaye Sow, Secrétaire Général de l’autre branche de l’USTG, a tenu à focus sur les ‘’violations des droits syndicaux’’, survenues qui se sont déroulées ces derniers temps en Guinée. Il accuse l’exécutif de l’immixtion dans les activités syndicales.
« L’intervention des forces de l’ordre pour empêcher les syndicalistes de l’USTG d’accéder au port autonome de Conakry pour la mise en place de la délégation syndicale. L’agression des syndicalistes de L’USTG par des bandits armés avec l’appui de certaines autorités et syndicalistes lors de la dernière fête du 1 Mai 2019 au palais du peuple. Le refus de l’Etat de prendre en charge les syndicalistes de L’USTG et surtout de figurer sur la liste officielle pour le dernier congrès de l’OIT à Genève. L’agression et l’emprisonnement à Mamou des syndicalistes de L’USTG, avec la complicité des autorités locales accompagnées des forces de l’ordre. La modification et la validation de la L028 sans consultation », sont entre autres les cas évoqués par le syndicaliste.
Poursuivant, Abdoulaye Sow ajoute : « J’ai honte pour mon pays quand ce genre de problème se pose, l’Etat ne doit pas s’immiscer dans les affaires syndicales. »
Malgré tout, les responsables de l’USTG, rassure de leur disponibilité pour tout dialogue constructif dans le pays. Ils invitent les autres structures à faire autant.
« Dans un pays, pour qu’il ait la paix, il faut le dialogue. Celui qui refuse le dialogue refuse la paix. Et nous notre centrale syndicale a pour fondement, le dialogue mais un dialogue responsable, constructif qui permet d’aller de l’avant. Personne en Guinée ne doit fuir les échanges, le dialogue », affirme Abdoulaye Sow.
Pour répondre ceux qui estiment que la centrale est en porte à faux avec le gouvernement, Abdoulaye Sow laisse entendre que ces accusations sont sans fondement et contraires à la réalité.
À la seconde branche de l’USTG, Abdoulaye Sow explique que le courrier d’invitation du premier ministre adressé à sa structure pour prendre part à la consultation, est un acte d’anéantissement du camp adverse.
S’agissant de leur position par rapport au changement de la constitution, l’USTG de d’Abdoulaye Sow ne donne aucune réponse claire.
Maké FOFANA