L’opposition Guinéenne dans son ensemble, était en conclave ce lundi 16 septembre 2019 à Conakry. Cette retrouvaille exceptionnelle avait à l’ordre du jour deux préoccupations majeures. Il s’agit des consultations nationales initiées par le président de la République et la question de la CENI. La rencontre a eu lieu au bureau de Sidya Touré, président de l’UFR.
Cette rencontre des partis d’opposition, a concerné l’ensemble des formations politiques en course aujourd’hui pour la conquête du pouvoir. Elle est un signe d’union pour barrer la route à toute modification de la constitution et à la tenue des législatives dans des « mauvaises conditions ».
« Deux sujets ont été abordés. Le premier est relatif à l’invitation qui a été faite par le président de la République, d’instaurer une concertation ou des consultations nationales. Nous en avons débattu mais à titre informel. Le second sujet, c’était d’expliquer le hold-up qui est en train de se passer à la CENI, qui tend à se qu’on réduise tous les délais pour satisfaire à la demande d’Alpha Condé, d’organiser les élections législatives en 2019, alors que la CENI est censée être une structure indépendante et qui obéit à des lois de la République, qui ne peuvent pas permettre disons de telles élections à cette date là », déclare Sidya Touré à la sortie de la rencontre.
Cette réunion de partage d’idées et d’informations sur des sujets d’actualité, ces acteurs politiques ne font pas la même lecture. Sur la question des consultations, Bah Oury, président de l’UFDG Renouveau, se veut un acteur de dialogue et entend prendre part pour véhiculer le message de l’alternance politique en 2020.
« Ma position est claire et nette, je répondrai à l’invitation pour exprimer de vive voix et de manière formelle, notre opposition à toute modification ou changement constitutionnelle, qui serait dans une certaine mesure une répétition des fautes qui ont été commises en 2001 avec le Koudèisme. Il faut que la Guinée aille de l’avant, il faut que la Guinée assure sa stabilité, et une bonne lecture de la constitution et son respect, doivent lui permettre d’aller vers une alternance démocratique », affirme-t-il.
S’agissant de la date annoncée pour les élections législatives, les commissaires de l’opposition à la CENI, contestent la proposition de Maître Salif Kébé. Bah Oury, soutient aussi cette position et affirme que la Guinée n’est pas encore prête pour l’organisation de ce scrutin.
« De manière objective, je ne pense que les conditions soient réunies pour qu’on puisse avoir des élections législatives le lendemain de Noël », émet Bah Oury.
Cette rencontre des opposants, a été également une opportunité d’étaler les défis et enjeux de l’actualité du pays. Mais à chaque parti, ses valeurs malgré la volonté d’unifier leur force. Et dans 48h, ces opposants au régime d’Alpha Condé, compte animer une conférence de presse pour largement s’exprimer sur l’actualité.
Maké FOFANA