Suite à l’instruction du chef de l’Etat ordonnant à la fois la tenue des législatives courant l’année et l’ouverture des consultations sur la constitution, le premier ministre fait un premier pas à travers une déclaration adressée à toutes les composantes de la nation. Pour joindre l’acte à la parole, Kassory Fofana, ouvre le dialogue avec la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI). Contrairement à certains hommes politique, Bah Oury, pour sa part, salue la démarche.
Le président du parti UFDG-Renouveau, a commenté cette invitation du chef de gouvernement, chez les animateurs des « grandes gueules ». Réagissant, l’ancien vice-président de l’UFDG, a d’abord approuvé cette démarche puis, a salué l’initiative du Président de la République.
« Le Président de la République a instruit alors, son premier ministre d’engager une consultation pour écouter les forces vives dûment représentatives et légitimes. A ce niveau-là, je remarque que mon adhésion à cette forme de consultation, pour que de manière officielle, formelle, publique et claire, chaque acteur majeur de ce pays, se prononce en âme et conscience, devant une procédure qui va engager l’avenir de la guinée dans le bon sens ou dans le mauvais sens, pour des décennies encore. Et donc, je salue cette initiative», a-t-il félicité.
Depuis l’annonce de l’ouverture du dialogue national, la classe politique Guinéenne, notamment de l’opposition, ne partage pas l’avis du chef de l’Etat sur la constitution. Mais Bah Oury lui, trouve le premier ministre dans son rôle d’assurer le dialogue social. Il trouve également la participation des acteurs concernés, comme une nécessité pour le pays à ne pas subir le même scénario du régime précédent.
« Il faut qu’on comprenne les mots, et je crois que j’ai été parmi ceux qui ont déjà d’emblée, indiqué que le premier ministre devrait assurer une consultation structurée et planifiée, et que les intervenants soient dûment identifiés pour éviter le trouble, pour faire croire à une majorité fictive, que la majorité sociologique. Il faut que le président puisse savoir que les forces fondamentales de ce pays, dans quel sens elles voient les choses. Et personnellement, je pense que l’écrasante majorité des forces fondamentales de ce pays ne sont pas seulement les partis politiques. Ce sont aussi les autorités morales, ou les coordinations régionales, qui sont les hommes et femmes, qui appartiennent à toutes les catégories sociales de ce pays. Ils sont dans l’opposition, également dans la mouvance, l’écrasante majorité a une expérience fâcheuse, tragique du Koudéisme et qu’ils ne veulent pas que cela puisse se répéter encore », déclare Bah Oury.
Contrairement à lui, plusieurs leaders politiques de l’opposition, rejettent d’avance l’initiative du président. Nombreux parmi eux, disent ne pas être disposés à écouter le premier ministre l’exécution de la mission qui lui a été confiée.
Mariam KANTE