Depuis plusieurs mois, le gouvernement Guinéen, a mis en place une stratégie d’assainissement pour rendre Conakry « ville propre ». Cette mesure qui mise sur la participation citoyenne, peine à produire des résultats probants, puisque des tas d’immondices continuent à envahir les rues dans les différentes communes de la capitale. Interrogé sur le sujet par notre rédaction, Aliou Bah, président du MoDel, pointe du doigt l’irresponsabilité de l’État d’investir dans le secteur de salubrité publique du pays. Selon lui, la salubrité publique se gère au niveau des communes.
Depuis quelques mois, nous assistons le dernier samedi de chaque mois consacré à l’assainissement de la ville de Conakry. La circulation reste bloquée entre 6h et 11h. Cette décision du nouveau ministère de l’assainissement, est déplorée par le président du parti MoDel.
« C’est une très mauvaise approche. Elle frôle le ridicule, on ne peut pas venir chaque mois ramasser ce qui n’est pas un stock. Les ordures ça se gère, il y a une politique qu’il faut adapter et ça se gère par des spécialistes. Les ordures ménagères particulièrement, elles sont produites tous les jours et il n’y a pas des lieux de stockage, pas de poubelle pour les gens et vous venez à la fin de chaque mois ramasser étant donné aucun endroit n’est indiqué pour mettre les ordures », déplore Aliou Bah.
Le président du jeune parti, précise que la question de la salubrité publique, se gère au niveau des communes.
« Les communes doivent disposer d’un budget conséquent et accompagné techniquement pour former des cadres et collaborer avec des PME de collecte de traitement des ordures. Mais avec des moyens rudimentaire et organiser une séance par mois et faire croire qu’on est entrain de travailler, franchement c’est ridicule et sa n’honore pas ce qui s’exhibe et publie des communiqués pour faire croire qu’ils sont sérieux », ajoute le Président du MoDel.
Pour finir, Aliou Bah, invite l’Etat à s’inspirer des pays voisins qui selon lui, ont su mieux gérer le secteur pour en faire une richesse.
Mariame DIALLO