Le gouvernement guinéen a récemment procédé à la hausse de la facture d’électricité, une augmentation estimée à 15%. Face à la situation, le président de l’Union des Consommateurs, dénonce une violation des droits des consommateurs et menace d’aller en grève.
« J’éprouve un sentiment de regret. C’est une violation des droits fondamentaux des consommateurs. Nous avons reçu les factures que l’Electricité De Guinée, EDG, a expédiées aux consommateurs. Le ministre devant l’assemblée est rentré dans des détails ironiques, parce qu’on ne peut pas autoriser l’augmentation, alors que la loi de finances rectificatives n’a pas été promulguée », exprime Bany Sidibé, qui estime que cette mesure n’entre en vigueur que pour des raisons économiques.
« Et quant nous avons interrogé… sur les factures des deux mois passés, la première tranche a été supprimée alors que c’est c’elle là qui donne des avantages aux consommateurs, c’est à dire les 90 francs. Mais aujourd’hui qu’est ce qui s’est passé quant nous avons visualisé trois prix différents du kw, la première tranche 90 francs, la deuxième tranche 255 francs et la troisième tranche cette fois-ci, qui est a 293 francs. Donc c’est une violation flagrante et délibérée des droits des consommateurs », s’offusque Bany Sidibé.
Poursuivant, le président de l’union des consommateurs Guinéens, fait savoir que le prix du kw est très peu connu par les consommateurs.
« Véritable débat sur l’électricité c’est le prix du kw dans tous les pays, mais chez nous, le prix du kw n’est pas connu par les consommateurs, ce n’est pas du tout normal. Toutes les factures que nous avons regardées, c’est à dire la consommation domestique, c’est 293 francs alors que la deuxième tranche était de 255 francs, mais il y a eu une augmentation exponentielle sans explication, ils ne doivent pas autoriser l’augmentation sans la promulgation de la loi de finances rectificatives », précise t-il.
À son entendement, les 90 francs ont été octroyés par une loi, et ne peuvent être supprimés que par la loi ou un arrêté, et non par une décision ministérielle. L’alternative du président de l’Union des Consommateurs de Guinée est d’interpeller le chef de l’Etat et les députés. Si rien n’est fait après deux mois, « une manifestation serait programmée », prévient Bany Sidibé.
Maké FOFANA