La cybercriminalité dont est victime le couple Kamissoko, est loin de connaître son épilogue. Après l’arrestation et la condamnation du principal auteur, le couple se dit être surpris de sa libération et en appelle ses fans et ceux des autres artistes à la prudence.
C’est dans la soirée de ce mercredi 4 septembre, que l’artiste Azaya, a réalisé une vidéo sur sa page Facebook. Dans sa sortie, le Messi de la musique guinéenne, a rappelé le fait recrudescent du principal arnaqueur. Cette fois, le jeune arnaqueur s’en est pris à d’autres artistes du pays via un compte facebook au nom de Djelykaba Binta.
« Comme il voit qu’il est démasqué chez les fans, il arnaque maintenant nos amis artistes. Si ce n’est pas Sona Tata qu’il appelle, c’est tantie Sayon Camara ou encore Django, pour se faire passer pour Djélikaba Bintou. Il imite carrément la voix de Bintou.
Lorsqu’il a envoyé un message à Django en disant ceci Chéri anadi ça va ? (Comment ça va chéri), or, Django sait que ma femme l’appelle grand frère. C’est ainsi que ce dernier l’a détecté. Django m’a dit qu’il y a quelqu’un qui lui écrit à travers un compte sous l’identité de ma femme. Il m’a montré le compte en me demandant si c’était celui de ma femme, j’ai démenti.
Avant mon départ de Conakry, il a aussi appelé Gbéssa Condé pour lui dire qu’il y a Nampé Sadio qui m’a donné des instruments qui sont en route, et que la voiture qui les transporte est en panne qu’ils ont besoin de cinq cent mille. Et comme moi je suis en voyage, envoie cette somme sur orange money pour que je puisse la dépanner. Celle-ci était confuse, elle s’est donc posée la question : Comment est-ce que Azaya peut être à Conakry et que Bintou puisse m’appeler pour un service de cinq cent mille? Comme Gbessa a mon numéro, elle m’a joint et m’a fait le compte rendu. J’ai nié ça aussi.
Bintou m’a aussi dit que ce faux compte a aussi pris de l’argent avec tantie Sona Tata. Et aujourd’hui, on vient de nous faire comprendre que le même compte a pris de l’argent avec notre tante Sayon Camara qui est en deuil. Il appelle la dame pour se faire passer pour Djélika Bintou et arrive à convaincre la maman et lui donne un numéro pour faire un dépôt à ce numéro », a révélé l’artiste.
Mohamed Kamissoko, alias Azaya, a ensuite invité leurs fans et aussi ceux des autres artistes y compris les artistes eux-mêmes à la vigilance.
« Donc, je suis là devant vous pour dire de faire attention. Si quelqu’un vous appelle sur Messenger ou WhatsApp, pour vous dire que c’est Azaya en vous demandant de l’argent, mettez la vidéo. Si vous savez que la somme qu’il vous demande là, l’artiste Azaya ne peut pas vous la demander, faites des appels vidéos avant de lui donner de l’argent. C’est très facile à comprendre. Sinon une grande artiste à la dimension de Djélikaba Bintou par exemple, ne peut pas vous demander des miettes.
Si quelqu’un vous appelle au nom de Azaya, Djélikaba Bintou, ou d’un autre artiste, prenez le soin de parler à une connaissance de l’artiste pour confirmer car, vous ne pouvez pas donner votre argent à quelqu’un que vous ne connaissez pas. Nous disons à toutes les personnes qui ont été victimes, qu’il s’agit d’un faux compte. Ce n’est pas Bintou.
Nous avons arrêté ce petit deux fois mais après il se fait libérer et on ne sait pas comment il se retrouve dehors. On a signalé le compte fatigué », alerte Azaya.
L’arnaque sur les réseaux sociaux ainsi que d’autres formes de la cybercriminalité sont de nos jours, un phénomène récurrent dans notre pays et aucun acteur de la société n’est à l’abri des auteurs malsains. Ce, malgré les textes régissant ce secteur, l’impunité persiste sur le terrain. Aussi, l’implication des artistes eux même dans la certification et la sécurisation de leur données électroniques n’est-elle pas impérative ?
Mariam KANTE