Les étudiants de l’université de Labé, ont manifesté ce vendredi 31 mai au sein de leur université. Cette manifestation a connu des violences et le meurtre d’un étudiant, suite aux coups et blessures administrés par les forces de l’ordre déployés sur le terrain. Face à cette situation, les structures estudiantines ne décolèrent pas. Elles demandent l’ouverture immédiate d’une procédure judiciaire pour situer les responsabilités dans le meutre de leur collègue Amadou Baldé.
Ce dimanche, l’ensemble des structures estudiantines de l’université de Labé, ont tenu une réunion au cours de laquelle, elles ont condamné et qualifié les agissements des forces de l’ordre : << d’actes barbares et irresponsables >>.
A l’entame, le président du bureau des étudiants de la dite université, a circonscrit le déroulement de ces tristes événements.
<< Les étudiants sont venus demander une doléance auprès du chef de département pour que nos amis qui sont dans des situations critiques, ne fassent le déplacement de Diari à Labé pour des évaluations. Mais il n’a pas accepté. Pourtant, les personnes concernées, avaient déjà fait deux évaluations dans sa matière.
Lorsque les mouvements ont débuté, une délégation des étudiants est allée voir le secrétaire qui a fait une proposition au chef de département, tout en lui demandant de multiplier la première note par deux et ajouter la seconde et diviser le tout par trois. Mais ce dernier n’a pas accepté.
… Au cours de leur réclamation, d’autres sujets non liés à la manifestation, ont été soulevés notamment, la remise des trois diplômes sur place et la mise en place d’un conseil d’étudiants.
… Je ne sais pas celui qui a appelé les forces de l’ordre en leur disant qu’il y avait de la pagaille sur le campus. Et à leur arrivée, les étudiants ont fuit, et c’est dans cette panique que les manifestants ont pris d’assaut la scolarité et un peu partout. Quant aux forces de l’ordre, ils n’ont pas cherché à protéger les biens de l’université et libérer la voirie.
C’est ce qui a coïncidé à la sortie de notre camarade Amadou d’une évaluation pour se rendre à la maison. Arrivé au portail, il s’est rencontré avec les forces de l’ordre qui l’ont battu à sang. Nous nous sommes ensuite précipités pour l’envoyer à l’hôpital grâce au concours d’un de nos professeurs. Ils ont faillit tirer sur moi aussi >>, a expliqué Aboubacar CAMARA.
Au sortir de leur réunion qui a duré plus de trois heures, ces responsables des structures estudiantines, observeront une journée de deuil national en la mémoire de leur ami et s’engagent pour l’ouverture immédiate d’un procès judiciaire, afin de traduire les auteurs devant les autorités compétentes.
<< Le meurtre d’Amadou BALDÉ, ne restera pas impuni. Après notre journée de deuil, nous exigerons l’ouverture d’une enquête sérieuse et rapide.
Nous exigeons également le départ sans délai du recteur, le rétablissement de tous les pillages causés par les forces de l’ordre. Et aussi la prise en charge obligatoire des étudiants blessés >>, a laissé entendre le président de séance.
Pour finir, cette plate-forme estudiantine, a présenté ses sincères condoléances à la famille du défunt et à tous les étudiants du pays.
A rappeler que l’enterrement d’Amadou Baldé, est prévu ce lundi après la prière de 14h.
Mariam KANTÉ