Le Président du Bloc Liberal était l’invité de l’émission « les Grands gueules » de la radio Espace FM de ce mardi 03 septembre. Après sa libération, l’opposant n’a pas hésité de dénoncer les tares des autorités dans le traitement des détenus à la Maison Centrale de Conakry.
À l’entame, le numéro 1 du parti BL a déploré le nombre pléthorique et les conditions de traitement des détenus de la maison centrale.
« La maison central je crois, a été prévue pour Conakry et l’île Kaloum, mais aujourd’hui nous avons environ 1.500 prisonniers là, pour une prison qui peut être était prévue pour 500 ou 300 personnes. Donc vous n’avez pas besoin de le voir pour imaginables les conditions dans lesquelles les autres prisonniers peuvent être en train de vivre, c’est complètement exigu. J’ai eu à échanger avec certains prisonniers qui n’ont plus l’usage des membres inférieurs compte tenu des conditions très difficiles dans lesquelles ils vivent, parce qu’il n’y a pas d’espace », révèle l’opposant.
Poursuivant, Dr Faya a aussi regretté le sort des enfants détenus. Pour lui, ce lieu n’est pas un milieu favorable pour l’épanouissement de ces petits innocents, qui méritent d’êtres préparé à l’insertion.
« La chose que j’ai de plus déplorée pendant mon séjour là-bas, c’est quand j’ai vu les enfants. Je suis d’abord un éducateur et je crois qu’on peut trouver un centre plus adéquat pour la détention des enfants avec peut-être un enrichissement éducatif pour qu’au sortir de là, qu’ils (les enfants) puissent être insérés dans la société. Lorsqu’on mélange les enfants avec les adultes qui ont été là, soit même qu’ils ont commis un crime ou soit ont utilisé la drogue ou l’on vendue. Ce n’est déjà pas un milieu adéquat pour un enfant, mais on peut trouver une prison adéquate pour les enfants ».
Par ailleurs, la détention de Faya aura été une opportunité pour l’homme de découvrir les failles des hommes de droit et de lutter contre. Il compte désormais faire usage de son épée. Doter le pays d’une justice fiable est le défi que compte relever l’opposant.
« Ça m’a permis de prendre conscience des défis que nous avons encore à relever sur le plan de la justice dans notre pays, parce qu’en parlant avec certains détenus, je me suis rendu compte que certains sont là pour une période plus longue que si par exemple, après leur mandat de dépôt, avaient bénéficié d’un jugement directement. Il y a gens qui m’ont dit avoir fait cinq ans en détention provisoire et sans jugement. Il y a des gens pour qui on a dit que le dossier est perdu, il faut le reconstituer. A la question de savoir combien il y a véritablement aujourd’hui de gens jugés et condamnés qui savent le temps qu’ils devront faire à la maison centrale, on me parle d’environ 200 personnes sur les 1.500, ce qui veut dire qu’une grande majorité de ceux qui sont actuellement à la maison centrale, c’est des gens qui sont en détention provisoire », conclut Dr Faya Milimono.
Mariam KANTE