La pratique du métier de la photographie en Guinée devient de plus en plus difficile. Si les photographes faisaient l’objet d’une convoitise dans les cérémonies il y a quelques années, aujourd’hui la tendance change à cause de l’explosion des Smartphones et autres Androids. Les professionnels des images exerçants à Conakry, tirent la sonnette d’alarme. Reportage…
Abdoulaye Djouma Balde pratique la photographie depuis 25 ans. Ces dernières années son métier de prédilection se retrouve menacé par des amateurs.
« C’est le seul métier que je connais dans ma vie, aujourd’hui il est victime d’une réelle menace. Avant, nous étions beaucoup sollicités dans les cérémonies, mais aujourd’hui c’est le contraire. Les amateurs, avec leurs téléphones Androïdes, ont inondé notre marché, du coup la clientèle à diminué », explique le photographe.
La photographie est un métier qui permet de gagner des vies. «C’est grâce à ce métier que je me suis marié, j’ai acheté une parcelle à Kagbelen qu’on m’a retiré, après j’ai acheté une autre a Sangaredi et la j’ai construit. Tous mes enfants sont dans les grandes écoles grâce à ce métier. Le métier de la photographie est un métier noble», explique Mr Balde.
Vu que le secteur de la photographie est fortement menacé, son toilettage, s’impose aujourd’hui comme une nécessité, poursuit l’homme dune cinquantaine d’années: «Vous savez au-delà des difficultés que nous rencontrons, le secteur est devenu encombrant, n’importe qui ne doit pas exercer ce métier, car il n’est pas a la portée de n’importe qui. Un photographe est en contact avec tout le monde, les ministres, les hauts commis et même les bandits de grand chemin. Ce secteur mérite une attention particulière de l’Etat pour doter des cartes professionnelles aux vrais photographes».
Ouendouno Robert est diplômé en Droit. Il y a 5 ans il a décidé d’exercer la photographie. Malgré sa jeune carrière, il connaît les difficultés du métier : «C’est après les études que je suis venu ici pour apprendre ce métier… Au moment où je venais, on gagnait assez de clients, parce que les téléphones sophistiqués se faisaient rares. Mais aujourd’hui, c’est le contraire. Nous gagnons peu de contrats, mais on s’en sort conclu son intervention.
Si beaucoup saluent l’arrivée des téléphones Androïdes sur les marchés, les professionnels de limage par contre, souffrent le martyr.
Mamady Kansan