L’Union Européenne, en partenariat avec le Réseau de Développement et de Communication des Femmes Africaines (FEMNET), a exhorté les gouvernements africains à renforcer les capacités collectives propres à assurer une plus grande égalité des sexes et les droits des femmes en Afrique. A la même occasion, Prof. Magaret Kobia, Secrétaire de Cabinet kenyan chargée de la Fonction Publique, la Jeunesse et la Parité des Genres, a salué le partenariat entre UE et FEMNET, en le qualifiant d' »approche critique et durable de l’égalité des genres ».
Lors d’un dîner de gala mardi, l’UE et FEMNET ont lancé un projet de partenariat de quatre ans intitulé «Un réseau de femmes renforcé pour exercer un plus grand impact». Le projet financé par l’Union Européenne sera mis en œuvre par 14 organisations membres de FEMNET dans sept pays africains.
Dans son allocution lors du lancement, auquel ont participé les organisations de défense des droits de la femme, des participantes de divers pays africains ainsi que des membres du Corps Diplomatique, M. Hubert Perr, Chargé d’Affaires de l’Union Européenne, a exprimé son optimisme sur le fait que le partenariat contribuera grandement à transformer les vies des femmes et des filles en Afrique.
«Lorsque nous avons lancé «Elle c’est nous» au Kenya l’année dernière, nous étions catégoriques: les gouvernements ne peuvent pas parler de la lutte contre les inégalités sans garantir l’égalité sexospécifique. C’est ce que ce partenariat tente aujourd’hui d’atteindre, non seulement dans les sept pays sélectionnés mais également dans l’ensemble de l’Afrique et dans le monde», a déclaré M. Perr.
Un agenda mondial
La professeure Margaret Kobia, Secrétaire de Cabinet (SC) du Kenya chargée de la Fonction Publique, la Jeunesse et la Parité des Genres, a réitéré cet appel. La SC a instamment demandé que le partenariat FEMNET/UE se manifeste même au-delà des frontières de l’Afrique afin de maximiser son impact: «L’agenda pour la parité des sexes est un agenda mondial, nous ne devrions pas avoir l’impression qu’il ne s’agit que d’une lutte pour les femmes en Afrique. Dans notre quête d’égalité des sexes, nous devons relier ces problèmes à ce qui se passe dans le monde et donc être présents dans toutes les plates-formes et processus qui cherchent à y remédier», a déclaré la SC Professeure Kobia.
Son Excellence l’Ambassadrice du Danemark, Mette Knudsen, également présente au lancement de ce partenariat, a profité de l’occasion pour renforcer son engagement en faveur du 25ème anniversaire de haut niveau de la Conférence Internationale sur la Population et le Développement (CIPD) qui se tiendra à Nairobi vers la fin l’année.
«Nous sommes fermement convaincus que nous ne pourrons pas mener à bien un programme d’action de la CIPD sans consolider l’engagement accru du gouvernement en faveur de l’amélioration de l’égalité des sexes. Jusqu’à présent, de nombreux pays se sont engagés à participer à la CIPD et nous sommes convaincus que l’égalité entre les sexes figurera en bonne partie dans cet engagement», a déclaré l’Ambassadrice Knudsen.
Le partenariat entre FEMNET & l’UE sera mis en œuvre dans sept pays suivants; Mali, Tunisie, Ethiopie, RDC, Rwanda, Maurice et Kenya. FEMNET mettra en œuvre le programme aux côtés d’OXFAM. Le projet vise à renforcer les capacités des femmes et des filles africaines en vue de la réalisation de l’égalité entre les sexes et de l’autonomisation des femmes.
Tenir compte de toutes les femmes africaines
La Directrice Exécutive de FEMNET, Memory Kachambwa, a déclaré que le partenariat avec l’UE contribuera grandement à faire en sorte que toutes les femmes africaines soient prises en compte et que leur sort soit pris en charge de manière transformative, afin de débarrasser le continent des pratiques discriminatoires et de la servitude patriarcale. Kachambwa a déclaré: «Lorsque nous élaborons des stratégies, organisons et mobilisons comme nous avons l’intention de le faire dans le cadre de ce projet, nous savons que chaque geste que nous poserons aura pour objectif de faire exploser le patriarcat et de libérer les femmes de toutes les maniérismes et de toutes les pratiques de violation et de discrimination. La force de notre partenariat réside dans la diversité de notre représentation, enrichie par des nombreuses capacités et expériences sur les meilleures pratiques qui seront échangées afin d’améliorer les conditions de vie des femmes et des filles en Afrique. Il s’agit en soi d’un attribut puissant».
Les partenaires expriment leur optimisme quant à l’impact
Un éventail de partenaires des OSC de différents pays africains qui ont pris la parole lors du lancement ont exprimé leur optimisme quant au fait que la solidarité au sein du partenariat aidera à traiter les domaines critiques de l’élimination de la violence sexiste et de la discrimination dans leurs pays, domaines dans lesquels ils interviennent en faveur des femmes et des filles.
Mme Jean Nzuzi Nsamba, de l’organisation nommée Comité National Femme et Développement (CONAFED) de la République Démocratique du Congo, a souligné le sort tragique des femmes dans les conflits en RDC et la nécessité pour les autres pays africains d’être solidaires quant aux problèmes de paix et de règlement des conflits dans son pays.
«Lorsque nous recherchons ce partenariat, nous espérons que les cris des femmes et des filles des zones de conflit en RDC seront entendues et des conflits résolus. Les femmes souffrent le plus dans ce genre de situation», a-t-elle déclaré.
Une autre partenaire, Mme Shyleen Momanyi du Young Women’s Leadership Institute (YWLI), au Kenya, tout en louant le partenariat FEMNET/UE, a exprimé son optimisme sur le fait que ce projet accorderait la place aux jeunes femmes afin d’être visibles et entendues dans le processus d’égalité des sexes et d’autonomisation, même au-delà des frontières nationales.
«Nous intervenons dans l’espace pour que les jeunes femmes soient visibles et entendues. Notre objectif est de démanteler le patriarcat sous toutes ses formes afin que les jeunes femmes et les femmes africaines vivent dans la dignité et soient à l’abri de toutes les formes de discrimination», a-t-elle déclaré.
Le partenariat entre FEMNET & l’UE vise à renforcer les capacités institutionnelles et opérationnelles de FEMNET en tant qu’organisation faîtière régionale dans le cadre des actions coordonnées aux niveaux mondial, régional et national. Il renforcera également les capacités institutionnelles des organisations membres de FEMNET afin de représenter efficacement leurs membres dans les plates-formes de développement régionales et mondiales en vue de la réalisation de l’égalité hommes-femmes et de l’autonomisation des femmes.
Pour plus d’informations et/ou pour demander une interview, veuillez contacter:
Responsable des Communications de FEMNET, Mildred Ngesa; m.ngesa@femnet.or.ke / +254 727 835