Après la proclamation des résultats des différents examens nationaux, nombreux sont ceux s’indignent par rapport aux faibles taux d’admissions. Selon les statistiques, on retient 44,46% pour l’élémentaire, 44,11% au BEPC et 24,38% au BAC. Pour Dr. Ousmane Kaba, fondateur d’université et président du parti PADES, ces chiffres s’expliquent notamment, par le manque d’infrastructures et le niveau très bas des enseignants.
Depuis quelques années, on constate la baisse du taux d’admissions au niveau des différents examens nationaux. En plus de cette situation, le secteur de l’éducation, est miné par plusieurs situations déplorables, notamment la non qualification du système éducatif. Selon Docteur Ousmane Kaba, le problème de l’éducation en Guinée, date de plusieurs décennies.
« Le problème de l’éducation en Guinée, est un problème qui est très profond parce qu’en réalité, il faut refaire l’ensemble du système de l’école primaire jusqu’à l’enseignement Supérieur, en passant par l’enseignement professionnel. Donc, le problème de l’éducation, reste un très gros chantier et devrait être prioritaire pour tout pays qui veut aller vers l’émergence », affirme-t-il.
Tenant compte du budget alloué au secteur de l’éducation par le gouvernement Guinéen, Dr. Ousmane Kaba, dénonce le manque de volonté pour trouver une solution aux problèmes liés à l’éducation.
« Le régime actuel du Pr. Alpha Condé, n’a pas été capable de résoudre le problème. Ils ont été incapables d’apporter une solution à notre éducation. Le budget national ne consacre que 13% pour l’éducation Guinéen, dans les autres pays qui nous entourent, allez y voir les chiffres. Ça veut dire que l’éducation n’est pas une priorité de ce gouvernement », estime le fondateur de Kofi Annan.
Selon lui, le faible taux d’admissions dans les examens, est dû au manque d’infrastructures et au faible niveau des enseignants surtout dans les établissements publics.
« Aujourd’hui, tous les pays autour de nous, mettent à contribution le secteur privé, puisque l’Etat est incapable d’offrir des infrastructures et même dans les pays les mieux gérés. Je vous donne l’exemple de la Côte d’Ivoire, l’année dernière il y a eu plus de 100 milles bacheliers. Et quand vous regardez à l’orientation, l’Etat a orienté plus dans le secteur privé que le public. Mais ici en Guinée, le gouvernement s’acharne contre son propre secteur privé. Comment voulez vous qu’il y ait de bonne formation dans ce pays ? C’est vraiment une catastrophe pour la Guinée », déclare Ousmane Kaba.
C’est pourquoi, il demande à l’Etat de revoir sa politique de collaboration avec les universités privées.
Mariame DIALLO