Les opérations de déguerpissement du quartier dar-es-salam, ont été lancées ce jeudi 23 mai 2019 à Conakry. Après la démolition de Kaporo rails, Dimesse, Kipe 2, c’était au tour des habitants de Dar-es-salam, d’assister impuissamment à la casse de leurs maisons. Une décision gouvernementale qui s’applique après plusieurs jours d’avertissements et de menaces.
Très tôt dans la matinée de ce jeudi, les machines du gouvernement ont occupé les lieux et commencé à cassé les maisons aux alentours de la grande décharge d’ordures. Ce, après plusieurs affrontements entre les forces de l’ordre et les jeunes riverains.
Dans la foulée, les occupants des lieux, couraient dans tous les sens pour évacuer leurs matériels des maisons. Sur les visages, les larmes coulaient à flot avec des cris retentissants, pour exprimer leur désespoir car, ne sachant plus où aller.
Même si certains habitants soutiennent leur déguerpissement, mais ils déplorent les conditions dans lesquelles le gouvernement a procédé à ces opérations.
Pourtant, il y a plusieurs mois, que l’Etat invitait ces citoyens à liberer les lieux moyennant 20 millions. Une somme jugée dérisoire par les occupants de Dar-es-salam, qui pour la plupart, ont passé plus de 20 ans dans la zone.
Pour beaucoup, l’Etat devrait en amont, trouver un site ou des logements sociaux avant de mettre des centaines de familles dans la rue en ce mois de ramadan et à l’approche des grandes pluies.
Pour sa part, l’Etat motive son action par un souci de sauvegarder la vie des mêmes populations qui cohabitaient avec les montagnes d’ordures. Il vous souviendra il y a deux ans, l’éboulement d’une montagne d’ordures du même site, avait causé la mort d’une dizaine de personnes.
Mamady Kansan DOUMBOUYA