Six (6) travailleurs de l’Usine ODHAV multi-industries, ont été entendu par la justice de Dubreka pour fait de grève. Il y a quelques semaines, ces employés de l’usine de fer de Kagbélen, ont été arrêtés. Ils sont accusés d’avoir porté main sur un syndicaliste de l’usine pendant un mouvement de réclamation d’un meilleur traitement de salaire.
Lors de cette première comparution, beaucoup de tractations ont eu lieu entre les plaignants et les accusés. Après plusieurs heures de débats, le procès a été renvoyé à une date ultérieure. Les 6 accusés ont aussi été remis en liberté provisoire.
<< Nous avons été entendu par le juge du tribunal, nous avons donné des explications. Le plaignant était présent aussi, et il a confirmé que ceux qui l’ont attaqué ce jours là, n’étaient pas parmi le groupe. Donc, ils l’ont posé beaucoup de questions avant de reporter le procès pour la semaine prochaine >>, nous confie Abdoul Kalel Camara, porte-parole des accusés.
Depuis plusieurs mois, les travailleurs de l’Usine ODHAV, mènent des actions de réclamation pour une amélioration de leur condition de travail.
<< J’ai été arrêté à l’usine avec mes amis, nous étions au nombre de 25. On nous a conduit à la CMIS numéro 5 du grand moulin de kagbélén. Arrivés là-bas, ils ont pris 6 personnes dans le groupe dont moi-même, que c’est nous qui sommes les meneurs. Ils nous ont conduit à la prison civile de Dubreka. Après, ils nous ont fait comprendre qu’on a été arrêtés parce qu’un syndicat été frappé >>, explique-t-il.
Après plusieurs jours de détention à la prison civile de Dubreka, les 6 détenus ont été libérés provisoirement et doivent tout même se présenter devant le juge sans leur avocat. Selon le porte-parole des accusés, le ministre Tibou Camara et l’inspecteur général du département de l’industrie et des PME, ont fournis beaucoup d’efforts pour qu’ils soient rétabli dans leurs droits.
<< L’inspecteur lui-même s’est déplacé pour nous rendre visite en prison. Nous lui avons donné des explications. C’est après ça qu’ils ont jugé nécessaire de nous donner une liberté provisoire en nous exhortant de nous présenter aujourd’hui devant le juge >>, affirme Abdoul Kalel Camara.
A l’usine ODHAV, les employés font toujours objet d’arrestations arbitraires. Le patron de l’usine serait sur le point de licencier 32 travailleurs, nous apprend le sieur Camara.
<< Nous avons appris que le PDG veut nous licenciés. Nous avons dit qu’il n’y a pas de problème. Mais nous voulons qu’il nous rétablisse dans nos droits s’il ne veut pas qu’on travaille avec lui, donc, qu’il nous dédommage >>, exige Abdoul Camara.
A rappeler que la plupart des employés de l’usine ODHAV, sont sans contrat. Tous acceptent une rémunération journalière de 35.000 francs guinéens pour assurer leur survie.
Mariame DIALLO