26ème journée mondiale de la liberté de la presse. En Guinée, cette journée a été célébrée sous le thème « Rôle des médias dans les élections et le renforcement de la démocratie ». A cette occasion, le rédacteur en chef de la radio Lynx FM de Conakry, a été interrogé par notre rédaction. Azoka Bah, donne son avis sur le respect de la liberté de la presse en Guinée et regrette cependant, les actes de violences dont sont victimes les journalistes dans l’exercice de leur métier.
Depuis 2010 à nos jours y a eu beaucoup de violations de la liberté de la presse. Des journalistes sont portés disparus, d’autres bastonnés, des matériels retirés et détruits, beaucoup sont intimidés et menacés, tel est le constat de notre confrère.
« Nous sommes à un stade où les journalistes n’échappent plus aux violences de tout genre par des agents des forces de l’ordre et même des militants. C’est mauvais que des hauts placés, usent de leur pourvoir pour essayer d’intimider des journalistes. Nous avons assisté même à des emprisonnements. Tout récemment, un journaliste a été fait emprisonner par un haut placé juste, parce qu’il a mené une enquête lui concernant, il a fallu que les journalistes manifestent pour qu’il soit libéré », explique Azoka rédacteur en chef de la radio Lynx fm et administrateur du site guinéedirect.org.
Dans le même constat, Azoka Bah, affirme qu’il y a beaucoup à faire en matière de la liberté de la presse en Guinée.
« Y a un véritable problème aujourd’hui concernant l’expression de la liberté de la presse en Guinée. Même lors des sorties médiatiques du président en personne, parfois ne rassure pas quand-il dit qu’il n’y a pas de journaliste en Guinée et s’attaque aux défenseurs de la liberté de la presse, parfois même aux reporters sans frontières. Donc c’est toutes ces choses qui font qu’il y a du chemin à parcourir en matière de liberté de la presse », déplore notre confrère.
Cependant, il invite les journalistes à se former car selon lui, le niveau de certains journalistes laisse à désirer. Par ailleurs, s’agissant des conditions de vie et de travail des professionnels de la corporation, Azoka Bah, rassure qu’une convention collective est en passe d’être finalisée pour dit-il, changer la situation de précarité dans laquelle, vivent les journalistes notamment, de la presse privée de Guinée.
Mariame DIALLO