Depuis mardi 26 mars 2019, notre confrère Lansana Camara, directeur de publication du site conakrylive.infos, passait sa première nuit à la maison centrale de Conakry pour dit-on, diffamation par voie de presse. De cette date à ce jour, les associations des professionnels de la presse en Guinée, ne cessent de durcir le ton pour obtenir sa libération immédiate et sans condition. Pendant ce temps, nombreux, sont ceux qui ignorent jusque-là, le contenu de l’article pour lequel le journaliste a été arrêté.
C’est pourquoi, en guise de soutien à notre confrère réprimé dans l’exercice du métier, l’Administration générale de votre média inquisiteur.net, a jugé utile de reproduire l’article incriminé pour davantage éclairer la lanterne de l’opinion et aider à la manifestation de la vérité. Voici l’article!
« Ministère des affaires étrangères: sortie frauduleuse de plus de 2 milliards de francs guinéens ?
Conscient du niveau de corruption dans notre pays et la difficulté d’y mettre un terme, le président de la République Alpha Condé, en a fait son cheval de bataille. Dans ce qui semblait d’ailleurs, être sa priorité, nombre sont ceux qui l’accusent soit de laisser faire soit d’y trouver sa part. À tort ou à raison ?
Une gestion vertueuse implique, en effet, absolument de la rigueur et de la transparence. Malgré la volonté du patron de l’exécutif, cette pratique qui a la peau dure fait l’objet de révélations par la presse, mais semble laisser indifférents nos gouvernants.
Le dernier cas en date, est celui relatif à la gestion du carburant au ministère des Affaires Étrangères et des Guinéens de l’Étranger où, de « sources dignes de foi », selon le site d’informations générales, conakrylive.info, vient mettre à jour le montage d’un dossier de sortie frauduleuse de montants considérables .
Selon notre confrère, ce dossier concernerait une commande de carburant à hauteur de 2,4 milliards de francs guinéens, soit une quantité évaluée à 240 mille litres (l’équivalent de 10 citernes de 25 litres chacune) pour dit-on, la consommation des services dudit ministère et seulement pour le mois de décembre 2018.
Alors que, conformément à la loi de Finances initiale 2019 récemment adoptée à l’Assemblée nationale, toutes les dépenses en cours d’exécution inscrites pour le compte des départements ministériels et autres services publics de l’Etat ne concernent que l’année 2019.
Par ailleurs, des informations obtenues auprès des sources au ministre des AE nous précisent qu’en 2018, le montant total de consommation en carburant pour le compte des services du ministère s’élevait seulement à quatre cent millions de GNF (400 000 000 GNF). Un différentiel fort important !
Dès lors, la question que l’on se pose est celle d’expliquer voire de justifier l’instance de paiement auprès du ministère de l’Economie et des Finances d’un montant de plus de deux milliards de francs guinéens pour la consommation en carburant de l’année écoulée, 2018 ?
Incompréhensible est que nous apprenons que ce montant n’est, en aucun moment inscrit sur la ligne budgétaire de 2018, encore moins sur la ligne budgétaire du carburant pour 2019.
Et, qu’a le site pour prouver la crédibilité de l’enquête ? Deux ordres de virement -O.V- dont le premier est enregistré au numéro 2018/9153/ pour un montant de Un milliard huit cent quarante-sept millions quatre cent cinquante-sept mille six cent vingt-sept francs guinéens (1 847 457 627 GNF) et le second au numéro 2018/9154/, pour un montant total de quatre cent soixante un millions, huit cent soixante-quatre mille quatre cent sept francs guinéens (461 864 407 GNF). Contraste saisissant. Notons tout de même que, depuis 3 ans, le groupe électrogène du MAEGE ne fonctionne pas. Alors à quoi va servir ce carburant pour le fonctionnement dudit ministère ? Peut-on parler de détournement à cette constatation ?
Cette information est donc une alerte auprès des autorités compétentes (présidence de la république, primature, ministère des finances gouverneur de la banque centrale, agent judiciaire de l’Etat etc.) afin de s’autosaisir de l’affaire pour éclairer l’opinion et, éventuellement, prendre de mesures idoines pour empêcher la réalisation de l’opération. Car, la gestion des deniers publics exige de la responsabilité. »
Source : conakrylive.info