Le journaliste est poursuivi pour diffamation contre la personne du secrétaire General à la présidence de la République Naby youssouf kiridi bangoura qu’il aurait accusé d’avoir détourné 11milliards de francs Guinéens. Après plusieurs heures de débat entre les hommes en robe noir, Maître salifou beavogui l’un des avocats de la défense soutient que son client n’a fait que rapporter un compte-rendu. Et plus loin, il sonne l’alerte en affirmant que si désormais on peut poursuivre les journalistes pour de simples broutilles, dans ce cas de figure, c’est le journalisme qui est attaqué dans son cœur, c’est la liberté de la presse, la liberté d’expression et d’information qui vont s’envoler. Poursuivant l’avocat de la défense ajoute qu’il est très triste, que les mots lui manquent car en dépit d’avoir plaidé le non coupable, dans ce procès, il lui est apparu une épreuve de force déloyale opposant un fort et un faible. Maitre Salifou Beavogui se questionne sur le refus de la justice d’admettre des preuves susceptibles de disculper son client, en étayant le fait qu’il n’est auteur d’un simple qu’un compte-rendu.
L’avocat assène davantage des coups sur l’indépendance de la justice. Tout en demandant le renvoi de l’affaire devant la cour d’appel, maitre salifou beavogui dénonce un procès expéditif.
Maître valentin mansaré, avocat de la partie civile, a quant à lui mis un accent particulier sur le respect des règles qui sous-tendent le traitement et la diffusion de la bonne information par un journaliste. {{nous avons sollicité qu’il soit retenu dans les liens de la culpabilité et de diffamation par voie de presse et qu’il soit condamné au payement d ‘un franc symbolique}} a-t-il renchéri. Le procès est donc mis en délibéré pour décision le 21 mars au tribunal de première instance de Mafanco. MAKE FOFANA