La session disciplinaire du Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) s’est ouverte ce lundi, 11 Février à Conakry. Sur la table des discussions, une trentaine de plaintes portées par des citoyens contre les magistrats vont être examinées pendant deux semaines.
Le conseil supérieur de la magistrature est un organe constitutionnel crée en 2014. De cette date à aujourd’hui, il est devenu une aubaine pour de nombreux citoyens qui se sentent brimés dans leurs droits. Malgré ses exploits correctionnels contre des justiciers, nombreux sont ceux qui ignorent encore l’existence de cette institution et la nature des plaintes qui doivent lui être adressées.
Pourtant, la mission de cet organe judiciaire n’est rien d’autre que de permettre à la Guinée de se doter d’une justice indépendante et impartiale au service de la nation. Durant deux semaines, les magistrats réunis vont devoir étudier des plaintes déposées par les citoyens.
« Nous avons inscrit au rôle 31 dossiers, autrement dit 31 plaintes articulées par des citoyens ou par le ministre de la justice contre les magistrats. » Nous informe Amadou SYLLA, Secrétaire Exécutif du CSM.
Depuis sa création en 2014, le conseil supérieur de la magistrature est parvenu à révoquer deux magistrats de leur fonction avec des avertissements pour plusieurs autres. Ce qui est une avancée significative ajoute Amadou Sylla.
« Toutes les plaintes que nous avons encore sous la main, seront examinées et les décisions se feront en fonction de leur pertinence. Les plaintes qui seront sans fondement, seront rejetées et celles qui seront consistante, feront l’examen de sanction et les sanctions varieront du simple avertissement, à la révocation. » Précise-t-il.
Dans ses perspectives, le CSM s’engage à renforcer les acquis d’indépendance des juges, gage certain d’un développement et d’une stabilité pérenne en Guinée.
Djibril BAH