Bangaly Touré, Correspondant de France 24, affirme avoir été violenté ce vendredi 09 août 2019, par des grades rapprochées du Président Alpha Condé. La scène se serait déroulée à l’hôtel Sheraton, à l’occasion de la visite d’Etat du Président Burkinabè à Conakry. Le journaliste accuse le directeur du protocole d’Etat Seinkoun Kaba, d’être à la manoeuvre.
« Aujourd’hui, la garde rapproché d’Alpha Condé, sur instruction du directeur du protocole d’Etat m’ont molesté. Ils ont récupéré mon appareil photo et effacé mes photos officielles prises à l’arrivée des deux chefs d’Etats à l’hôtel. Il m’ont également menacé de ne plus mettre pieds aux cérémonies officielles du Président Alpha Condé », explique Bangaly Touré.
Le directeur du protocole de la présidence, aurait également ordonné au bureau de presse de la Présidence, de refuser l’accès à Bangaly Touré à l’aéroport pour la réception du Président Rock Mark Kaboré, nous informe le journaliste.
« Lui-même Seinkoun Kaba, n’a pas démenti devant le Ministre Secrétaire Général à la Présidence, Kiridi Bangoura et le Ministre Tibou Camara, Conseiller du Président.
Je reprends ses propos : Lui, je ne veux plus le voir partout où le Chef de l’Etat se trouve. C’est lui qui dit du n’importe quoi sur le Président Alpha Condé », raconte le journaliste.
Ce vendredi, les mêmes propos hostiles à la présence du représentant de France 24 en Guinée et au Burkina, auraient été réitéré par des éléments de la protection du Président.
« Lui, on le connaît. Il n’est pas avec nous. On ne veut plus le voir à côté du Président. Il vient de prendre la photo du Président mais on a effacé dans son appareil », nous apprend-t-il.
»Le Directeur du Protocole d’Etat, veut ma tête à cause de mon article »
Voici le lien de l’article en question : https://www.google.fr/amp/s/www.guineenews.org/conakry-quand-alpha-conde-donne-des-lecons-de-protocole-a-son-chef-protocole-sous-les-yeux-du-president-indien/amp/
« Depuis la publication de l’article, je ne cesse de recevoir des menaces de sa part par personnes interposées qui m’appellent. Je rappelle que ces événements ne m’empêcheront jamais d’exercer mon travail. Je rappelle que Mamadi Seinkoun Kaba, dispose de tous ses droits lorsqu’il est diffamé par un média dont je fais partie », précise Bangaly Touré.
Pour finir, le journaliste informe le directeur du protocole de la Présidence, de l’existence des juridictions pour l’attaquer, que de donner des instructions au bureau de presse de la Présidence et aux gardes rapprochées pour l’empêcher d’exercer librement son métier.
Mamoudou Babila KEITA