L’annonce du retrait de l’organisation internationale de la Francophonie (OIF) du processus électoral guinéen suscite assez de commentaires et d’inquiétudes sur la crédibilité de ces scrutins. Mais pour l’ADC-BOC, cette sortie de l’OIF est politique.
Au cours d’un point de presse animé ce mardi 25 février, le président de l’alliance démocratique du changement, membre du bloc de l’opposition constructive n’apprécie pas bien le retrait de l’OIF du fichier électoral. Dr Car dit-il, l’OIF avait déjà effectué un travail de quatre (04) mois avec la CENI. Ce qui signifie qu’elle (OIF) était mieux informée des anomalies qui ont découlé du processus. D’ailleurs pour Abdourahamane Diallo, cette sortie de l’instance internationale est déjà tardive.
«Nous avons considéré que cette déclaration est une déclaration politique et qui n’a rien n’avoir des anomalies qu’elle (OIF) avait déjà déclarées et qu’elle a eu à traiter avec la CENI il y a plus de quatre (04) mois. S’il y avaient des anomalies, ils savent que des partis politiques ont dépensés des milliards, il fallait le dire avant», fustige-t-il.
Dans la poursuite de la révision du fichier électoral, des commissaires de la CENI issus de l’opposition ont signé leur retrait du processus et cependant, l’OIF qui séjournait dans le pays a observé un silence profond, ajoute Dr Diallo.
« L’OIF savait que ce que ces gens disaient, était certainement de la vérité, mais elle a fait silence cimetière et attendre jusqu’à 7 jours des élections pour parler des recommandations issues de l’audit du fichier notamment, l’assainissement des doublons. Cela veut dire que l’OIF est en train de faire la politique politicienne. Pour nous, c’est une déclaration manipulée, sans sens qui ne va pas entraver le processus», a dénoncé le président de l’ADC-BOC. Qui d’ailleurs a rappelé la souveraineté de la République de Guinée, que le pays ne doit se faire influencer par quiconque dans ses prises de décisions.
Mariam KANTE