Considéré comme le père fondateur du Ghana moderne, Jerry John Rawlings, ancien Président ghanéen, mort le jeudi 12 novembre 2020, a marqué la vie de son pays et inspiré plusieurs jeunes générations par son sens élevé de patriotisme et son attachement à la cause de son peuple. A toutes les occasions de prise de parole en public, Rawlings laissait sagement des pensées riches dans la mémoire collective. Il continue d’être cité en exemple par de nombreux putschistes comme lui, mais peu d’entre eux agissent comme il l’a fait dans l’intérêt supérieur de son peuple.
Le 12 décembre 2019-12 décembre 2023. Il y a 4 ans, lors d’un entretien qu’il a accordé à la presse, Jerry Rawlings parlait de sa vie après le pouvoir. De ses actions qui pourraient défier le temps même après sa mort.
A la question de savoir pourvoir il a quitté le pouvoir et se ballade sans garde du corps ? La réponse du réformateur Ghanéen était sans équivoque.
»Je ne me suis pas servi, j’ai servi et ma sécurité c’est le peuple. Quand je suis arrivé au pouvoir, je me suis battu pour que ça soit le peuple qui ait le pouvoir et non un individu. Quand tu as créé les conditions pour donner le pouvoir au peuple qui est le vrai patron tu ne peux pas te permettre n’importe quoi. En Afrique, les gens s’imposent à leur peuple parce qu’ils ont confisqué le pouvoir qui revient au peuple et non à eux. Ils règnent. Ils s’autorisent tout et n’importe quoi. Ils volent l’argent de leur peuple et ce peuple étant dépouillé de son pouvoir ne peut rien faire et il subit tout.
J’ai refusé qu’un quelconque édifice public porte mon nom. Quand on a bien servi son peuple on reste dans les coeurs. Je pense que je suis dans le coeur de mes concitoyens. Je suis fier de mon peuple. Personne ne peut se permettre n’importe quoi dans mon pays. Je n’ai pas cherché à être riche, mais à la fin je suis enrichi de l’amour de mon peuple. Je n’ai pas besoin de me promener avec une sécurité car ma sécurité c’est ce peuple qui m’a vu le servir. Je n’ai pas peur de marcher les yeux fermés. Je ne dis pas que je suis un saint. Mais je sais que ce peuple sait que j’ai tout donné pour lui alors je ne me sens pas en insécurité avec lui. Je ne soupçonne aucun de mes compatriotes de me vouloir du mal. Partout où je me trouve, je me sens entièrement en sécurité ».
La rédaction