Découverte d’un corps dans un caniveau ce lundi, 16 octobre 2023, à Gbessia cité 2, dans la commune de Matoto. Informé de cette découverte macabre, le procureur de la république près le TPI de Mafanco, a dépêché un médecin légiste sur les lieux pour situer les circonstances de la mort de Mohamed Bah. Selon le président du conseil de quartier, les amis du défunt ont exigé que le corps soit transporté dans sa famille qu’ils accusent de l’avoir abandonné.
C’est très tôt ce lundi matin que cette découverte macabre a eu lieu au secteur Conteyah, quartier Gbessia cité 2, commune de Matoto. Il s’agit d’un jeune danseur appelé Mohamed Bah dit Popkan pour les intimes.
« C’est à 06h 30 que mon chef secteur m’a appelé pour m’informer qu’on a retrouvé dans le caniveau ici, un corps sans vie. Directement, je leur ai dit de ne pas toucher. J’ai à mon tour contacté le commissariat central de Gbessia qui a envoyé des agents sur les lieux. Et c’est comme ça qu’on a géré la situation jusqu’à maintenant », explique Elhadj Mohamed Fadiga, président du conseil du quartier.
Le défunt était étalé sur une table la nuit avant de se retrouver dans le caniveau, selon des jeunes du quartier. Certains dans la foulée, affirment qu’il était un soûlard, ce qui pour eux, serait à l’origine de son abandon par sa famille adoptive.
« Il parait que le jeune n’était pas trop d’accord avec sa famille, parce qu’on l’accuse de n’avoir pas accepté de suivre le droit chemin. Là, nous avons une équipe de la police et des sapeurs-pompiers avec nous et un médecin légiste. Ils ont fait le test, il y a des maladies qui ont été repérées sur lui. Mais toutes les dispositions sont prises pour la protection et l’inhumation de son corps », apprend-on des jeunes du quartier.
Selon les informations, la tuberculose et la pneumonie sont entre autres maladies indiquées. Les amis du défunt sont hostiles à la présence de son père adoptif qu’ils accusent de l’avoir abandonné. Sur les lieux, ils ont voulu en découdre avec ce dernier. Le président du conseil dudit quartier et les officiers sont intervenus pour calmer les ardeurs.
Par ailleurs, ces jeunes mécontents sont resté catégoriques à ce qu’on leur donne le corps ou que les funérailles se fassent dans sa famille adoptive.
Finalement, le corps de Mohamed Bah a été confié au président du quartier.
Au moment où nous quittions les lieux, les jeunes du quartier ont suivi l’ambulance qui transportait le défunt.
Boubacar Robbie BARRY