25 août 1958 – 25 août 2023, 65 ans du discours prononcé par l’honorable Député Sékou Touré, Président du Conseil de Gouvernement de la Guinée française, en présence du Président du Conseil de Gouvernement français, Général Charles De Gaulle, en retour dans les colonies d’Afrique noire pour promouvoir un vote massif en faveur de la nouvelle Constitution de la République française, qui inclut lesdites Colonies dans le cadre d’une Communauté.
65 années passées du refus « intelligent » du peuple Guinéen, par vote référendaire du 28 septembre 1958, avec 1 130 292 « non » contre 56 959 « oui » au nouvel instrument de maintien des colonies d’Afrique noire, pour servir l’influence et les intérêts fondamentaux de la France dans le monde, dans le cadre la Constitution de la Vème République, qui prévoit une Communauté d’Etats indépendants arrimés « fortement » à la République française, présidée par le Général De Gaulle, ayant pour exécutif un Conseil composé du Premier ministre de la République française et des Chefs de Gouvernement des Etats membres.
A la France l’essentiel des prérogatives dans les domaines de la défense, de la diplomatie, de la monnaie, du commerce extérieur. Un Régime de continuation de la colonisation par d’autres moyens des colonies d’Afrique noire déjà semi-autonomes depuis la loi-cadre Defferre de 1956.
La position de la Guinée avait été vivement exprimée par l’Honorable Sékou Touré, Président du Conseil de Gouvernement de la Guinée française et, porte-parole de la majorité des Guinéens, sur le projet de Constitution soumit à referendum, qui doit prendre en compte, non pas des conceptions juridiques basées sur un régime impopulaire, mais seulement des exigences exprimées par des peuples mûrs, tous solidairement et fermement décidés de se construire un Destin de liberté, de Dignité et de Solidarité fraternelle pour la Communauté Multinationale que sera l’Association de nos Etats, pour l’Unité et l’Emancipation de l’Afrique, autour de trois axes :
- Le Droit à l’indépendance et à l’égalité juridique des peuples associés, droit qui équivaut à la liberté pour ces peuples de se doter d’institutions de leur choix et d’exercer dans l’étendue de leurs Etats et au niveau de leur ensemble, leur pouvoir d’autodétermination et d’autogestion ;
- Le Droit de divorce sans lequel le mariage franco-africain pourra être considéré, dans le temps comme une construction arbitraire imposée aux générations montantes ;
- La Solidarité agissante des peuples et des Etats associés afin d’accélérer et d’harmoniser leur évolution.
A l’exception de la Guinée qui a opté pour l’indépendance, les onze (11) colonies d’Afrique noire et, le Madagascar ont tous opté pour la nouvelle Constitution et, automatiquement, intégrés la Communauté avec à la clef des fameux Accords de coopération avec Paris.
A savoir que ces accords de coopération politique, diplomatique, militaire, économique et monétaire n’ont d’autres objectifs que d’assurer l’enrichissement et le rayonnement géopolitique et géostratégique de la France sur le plan international, comme une des puissances mondiales, au détriment de l’Afrique, de son développement et du bien-être de ses Populations.
65 ans après, il y a lieu de se remémorer et prendre conscience pour la nouvelle Donne dynamique et populaire, à l’écoute des Peuples d’Afrique noire, spécifiquement de l’espace francophone, et répondre à leurs attentes nobles et légitimes qui passe nécessairement par la Renaissance de l’Afrique et la Refondation des Etats, pour un nouvel Ordre mondial.
Ce qui a été refusé par la majorité des élites dirigeantes des Etats d’Afrique noire d’alors, le 28 septembre 1958 et, perpétré par la complicité de certaines élites occidentales colonialistes et leurs complices africains d’aujourd’hui, est vivement réclamé par les Peuples souverains qui rejettent les fameux accords de coopération.
A l’occasion, nous voudrions partager avec vous autres i) le discours de l’honorable Député Sékou Touré, Président du Conseil de Gouvernement de la Guinée française et, ii) les fameux Accords de coopération « France-Afrique ».
CERIDA (Centre d’Etude et de Recherche pour l’Intégration régionale et le Développement de l’Afrique), dans le cadre de son programme : Initiative et Cercle de Réflexion et d’Analyse (ICRA) des Politiques publiques et stratégies, voudrait partager une série d’exercices consacrée à cette problématique, pour la Renaissance Africaine et la Refondation des Etats pour un nouvel Ordre mondial, dans le contexte de la Multipolarité.
Le Président CERIDA
Sékou Mohamed SYLLA
Quel dommage pour ces 11 colonies et le Madagascar. Ils sont dans le profond regret aujourd’hui intérieurement.
Vive AST, vivre LA GUINÉE.