Le Colonel Damani KEITA est un officier de l’armée guinéenne. Mais un officier pas comme les autres. Il est celui qui a fabriqué l’appareil de fixation externe et de traction des armées.
« Le constat, je voyais que le retard dans la prise en charge des lésions entraînait parfois des imputations, cela m’a choqué. Donc c’est à ce moment-là que j’ai pu faire le premier modèle et au départ franchement c’était pour tout juste permettre aux membres d’être maintenus pour que les parents aient les moyens de trouver les implants codifiés, les implants conventionnels. Mais on s’est rendu compte un jour tellement que les gens sont pauvres que le traitement temporaire est rentré dans la quatrième semaine, cinquième semaine et c’était la consolidation. Donc l’idée du traitement définitif est venue », affirme le médecin le colonel Damani KEITA, chirurgien dans les hôpitaux militaires.
Selon le médecin militaire, c’est bien grâce à cet appareil que le Commandant AOB n’a pas eu les pieds amputés. L’équipement permet de faire une prise en charge à temps, la disponibilité et les cas désespérés. Et plus encore, sauver des vies.
« C’est surtout les fractures, les lésions au niveau de la jambe que ça soit surtout les fracas ouverts, que ça soit les fractures fermées de type fragmentaires ou bien étagées, les fractures complexes peuvent être traités par cet appareil », rassure-t-il.
Cet appareil est destiné aux jeunes, aux adultes, et même aux enfants. Il peut sauver les accidentés de la voie publique, et des victimes d’accidents balistiques. L’appareil est composé de 4 pièces, la barre de longueur, l’étrier, la barre de hauteur et la corde au départ. L’évolution va permettre de faire l’AFEITE 1, 2 et 3. Des équipements disponibles à l’hôpital du camp Samory.
Aujourd’hui, il sollicite le soutien financier et matériel pour vulgariser l’équipement et l’installer dans les ambulances pour stabiliser les personnes ayant les membres facturés. Également dans les hôpitaux de Conakry et de l’intérieur du pays. À part la France, c’est la deuxième armée à disposer d’un appareil de ce type.
Alseny BARRY